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Vincent Maurin, l'instit' au service d'un quartier PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 14 Octobre 2016 06:00

maurinwebQuand on rencontre Vincent Maurin, figure du quartier Bacalan où il dirige le groupe scolaire Charles-Martin, on se retrouve vite à parler de politique. Non pas que son rôle éducatif ne le passionne pas, mais c’est tout de même son engagement communiste et son investissement constant dans la vie de la cité qui dominent rapidement la conversation. Vincent Maurin a été conseiller municipal de Bordeaux pendant treize ans avant de trébucher, en 2014, sur la marche des 5% nécessaires pour accéder au second tour des élections municipales.

Cette défaite reste pour le quinquagénaire « un traumatisme », avoue-t-il sans s’apesantir sur ses états d’âme, regrettant juste d’avoir quitté le conseil municipal pour quelque « 300 voix manquantes », sans doute parties vers les candidatures de Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste, ou d’Yves Simone, le guide touristique bien connu des Bordelais, invité surprise de cette campagne. « Cela me manque, oui », confie l’ancien élu qui regrette de ne plus pouvoir peser sur les décisions importantes prises pour sa ville et son agglomération, alors qu’il possède des informations étayées et un avis éclairé sur de multiples sujets. Mais c’est aussi « moins de pression, l’occasion de prendre un peu de recul et de ne plus avoir la tête dans le guidon municipal », souligne le barbu affable qui passe d’autant plus de temps, désormais, dans son quartier et son syndicat enseignant, le SNUIPP. 

L’homme aux dix casquettes

Sans parler de ses innombrables engagements associatifs et son investissement en tant que parent d’élève – son plus jeune fils est encore au collège, juste à côté de son école.

Il a toujours fait le choix de vivre et de travailler dans le même quartier, sans pour autant mélanger ses rôles et ses casquettes d’élu, professeur ou militant. « Cela peut sembler contradictoire explique-t-il, mais je pense simplement que l’école doit multiplier les passerelles avec la vie réelle. » Une vie longtemps menée aux Aubiers avant de rejoindre le quartier Bacalan auquel il s’est profondément attaché.

Vincent Maurin raconte comment il a vécu l’émergence d’un nouveau quartier aux Bassins à Flot, ces dernières années : « Quand les premiers immeubles sont apparus, nous avons organisé un conseil de quartier où deux positions se faisaient face : le repli identitaire, façon village gaulois, du type « battons-nous pour qu’on ne nous prenne pas tout », et une attitude d’ouverture, que je soutenais bien sûr, consistant à aider les nouveaux habitants à se sentir très vite bacalanais afin que nous puissions lutter, tous ensemble, pour notre accès aux services publics. Et c’est heureusement ce qui a prévalu. »

Pour les services publics

L’un de ses sujets de préoccupation, alors que les nouvelles habitations des Bassins à Flot se remplissent de familles, c’est que « les écoles censées accueillir les enfants ne sortiront de terre qu’en… 2019 ! D’ici-là, certains sont acheminés en bus dans leur établissement et des salles de classe préfabriquées sont bien parties pour durer. » Autres dossiers sur lesquels Vincent Maurin pense que les riverains doivent continuer à se mobiliser : un vrai gymnase, qu’ils appellent de leurs vœux depuis trop longtemps, et l’activité de refit (réparation navale) qu’il espère toujours voir s’implanter aux Bassins à flot.

Anne Chaput

Photo: Vincent Maurin, directeur d'école, communiste, défenseur des intérêts d'un quartier: Bacalan ©AC

 

 

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