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Pierre Blazy, l'avocat nostalgique des anciens Grands-Hommes PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 03 Mars 2017 06:00

 

blazyPTokC’est l’un des avocats les plus réputés de la région. Depuis le début de sa carrière, Me Pierre Blazy a toujours eu pour point d’ancrage les Grands-Hommes, d’abord sur les allées de Tourny, puis au 4 rue Montaigne.

« J’ai le seul balcon de la rue », montre-t-il.  Depuis cette terrasse toute en longueur, l’avocat peut observer les va-et-vient dans le magasin de prêt-à-porter Rainbow, chez le fourreur et le coutelier en bas de son cabinet. En 1991, sur ce même balcon, il avait été aux premières loges pour voir passer la Reine d’Angleterre venue inaugurer la nouvelle galerie des Grands-Hommes. « Je me souviens avoir eu la furieuse envie de lui jeter un seau d’eau sur la tête. Pour rire. » L’ anecdote le fait toujours sourire.

Le spectacle Bejottes

Pierre Blazy n’est pas un amoureux du Triangle. Il est nostalgique du quartier d’avant. « Bejottes a fermé, c’est bien triste. Tous les matins, je passais devant leurs vitrines. C’était un spectacle marrant et fascinant. Il y avait des ustensiles invraisemblables.» A la place du quincailler qui a rouvert une boutique rue Condillac, la pharmacie Lafayette où se presse le tout Bordeaux a pris ses aises. L’établissement propose des prix imbattables en parapharmacie.

L’avocat regrette aussi le marché sur la dalle et par dessus tout le traiteur et charcutier Margoteau, au numéro 13 de la rue Montaigne, en bas de ses fenêtres. De son balcon il observait les longues files d’attente devant le magasin. « J’avais une assistante un peu - comment dire - snob. Tous les midis, elle descendait acheter des carottes râpées. Cela devait lui coûter une fortune. Mais elle en raffolait. » 

Les carottes de Margoteau

Aujourd’hui ses collaboratrices n’ont plus les fameuses carottes mais toujours plein d’endroits pour se restaurer ou chercher de quoi manger. Le midi, lui aime bien déjeuner au Bazaar, autour de la place des Grands-Hommes. « Dans ce minuscule quartier, tout le monde se connaît. C’est marrant. J’ai l’impression que les visages se renouvellent assez peu. »

Pierre Blazy n’habite pas le Triangle « trop triste à son goût le soir », à la différence de Saint-Pierre, son territoire intime où il aime l’animation et le bruit des rues, même fort tard dans la nuit. 

Son fils Christian, avec qui il est associé, raffole au contraire des Grands-Hommes et y a élu domicile. « Il y fait tout. En même temps, quand on habite ici, on a tout sous la main. Je suis un peu sévère. C’est un bel endroit. » •

Laurie Bosdecher

Photo : Pierre Blazy, dans son bureau rue Montaigne, en 2012 © PHILIPPE TARIS / ARCHIVES SUD OUEST

 

 

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