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Municipales à Bordeaux, les programmes : #2 le logement PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 18 Mars 2014 07:17

Plus que quelques jours avant de vous rendre aux urnes. Pour vous aider à faire votre choix, Direct Matin Bordeaux7 vous résume chaque jour les engagements des candidats sur des thèmes essentiels de la vie bordelaise. Ce mardi, on s’intéresse à la question cruciale du logement.

 

 

Il en faut plus pour répondre aux besoins de la ville-centre de l’agglo, tous les aspirants maires partagent ce constat. Mais où, dans quelles conditions et à quels prix ? Voici les grandes orientations, générales ou plus concrètes, proposées par les sept listes. Ces dernières sont présentées par le nom de leur chef de file (donc futur maire) dans l’ordre du tirage au sort effectué par la préfecture de Gironde.

Alain Juppé : le maire sortant promet d’augmenter l’offre de logements à raison de 3 000 logements par an d’ici 2030, dont 35% en location sociale et 20% en accession sociale à la propriété. Ils se situeront surtout dans les nouveaux quartiers, qui seront «HQV» («Haute qualité de vie»). Dans le centre ancien, Alain Juppé plaide pour la réhabilitation des logements dégradés « pour y réinstaller en priorité les habitants actuels qui le souhaitent » (notamment sur le secteur Somme-Yser). Il souhaite aussi favoriser l’accession à la propriété à prix modérés : « améliorer le passeport premier logement, obtenir des coûts de construction raisonnables, agir sur le foncier (baux à construction avec achat à terme ; décote sur les propriétés publiques…).»

Vincent Feltesse : le logement est le 3e des «12 engagements» du candidat socialiste, qui promet 30% de logement social en 2025 (20% dès 2020 contre 16% aujourd’hui) et la création d’un établissement public foncier (pour « casser la logique de spéculation immobilière »). Il souhaite notamment négocier avec les opérateurs privés la limitation du prix des logements neufs subventionnés (à 2500€/m2), inciter à la transformation d’une partie des immeubles de bureaux obsolètes en logements abordables, augmenter le nombre de grands logements pour les familles ou encore soutenir les projets d’habitat coopératif en facilitant leur accès au foncier.

Yves Simone : «Il faut arriver à atteindre les 25 ou 30% de logement social», estime également le candidat surprise de cette campagne. Mais ce fin connaisseur de la "ville horizontale" qu’est Bordeaux n’a rien contre la hauteur, au contraire :
«Je ne suis pas contre le R+5 ou R+10. On peut bâtir haut, tant que ce n’est pas dans le centre ville, on doit pouvoir le faire.» Dans le centre-ville, Yves Simone appelle à combler les «dents creuses» et à profiter de tous les espaces disponibles. Notamment « des étages de combles à la Victoire, aux Capucins, à Gambetta... pour parachever la ville du 18e siècle.»

Vincent Maurin : le candidat du Front de gauche promet 50% de logement social dans toutes les nouvelles opérations de construction. Mais il réclame «du vrai logement social, c’est à dire accessible à tous. Pas tel que le maire le conçoit, c’est à dire avec du logement conventionné à 850€ par mois pour un T3.» Il souhaite aussi réaliser quelques opérations exemplaires dans des secteurs où le logement social est sous-représenté : « à Castéja par exemple, je réclame 100% de logement social sur ce terrain qui appartient à l’Etat et qui est directement sous la coupe de la loi Duflot.»

Jacques Colombier : Le candidat du Front National souhaite «augmenter l’offre du  parc existant de logements pour accéder à des loyers raisonnables» mais demande «la transparence totale des procédures d’attribution des logements sociaux et la fin de la préférence étrangère.» Il promet de « bloquer puis baisser la fiscalité sur le logement, de créer des aides à l’accession à la propriété par des prêts à faibles taux par le Crédit Municipal», ou encore une politique fiscale incitative pour la réhabilitation des logements vétustes. Lui aussi imagine du logement «à loyers modérés» sur le site de Casteja ou de Santé Navale. Enfin, il supprimera la taxe parking «pour faire baisser le coût des constructions».

Fanny Quandalle : La candidate Lutte Ouvrière plaide aussi, bien sûr, pour une baisse du coût du logement. Mais elle estime que «c’est à l’Etat d’entreprendre un programme de construction massive de logements» et d’embauches pour les réaliser. «Laisser penser que ça peut se gérer au niveau municipal, c’est une complète illusion», estime-t-elle. Elle réclame des logements « à prix coûtant, donc sans arroser les bétonneurs, les trusts du BTP.» Des logements « construits pour durer, qui conviennent à des familles des classes populaires.» Surtout, elle souhaite que les projets de construction et leur implantation soient soumis à l’avis de la population.

Philippe Poutou : Le candidat du NPA promet une réaction urgente pour « répondre à la situation dramatique vécue par une bonne partie de la population, sans logement ou mal logée.» Cela se traduirait dans un premier temps par une application concrète de la loi de réquisition de logements vides («il y en a 15 000 dans la CUB,» affirme-t-il). Il plaide ensuite pour la mise en place d’un programme de construction et de rénovation des logements (salubrité, isolation) et la création d’un «service public du logement qui assure la transparence de fonctionnement, qui bloque les loyers, qui les diminue. Il faut combattre la spéculation immobilière.» •

 

Photo : © archives bordeaux7

 

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