Plus que quelques jours avant de vous rendre aux urnes. Pour vous aider à faire votre choix, Direct Matin Bordeaux7 vous résume chaque jour les engagements des candidats sur des thèmes essentiels de la vie bordelaise. Ce jeudi après les transports, le logement et la culture, on s’intéresse aux équipements mis à disposition des habitants.

Entre grands projets (grand stade, cité municipale...) et équipements de proximité, voici les grandes orientations, générales ou plus concrètes, proposées par les sept listes. Ces dernières sont présentées par le nom de leur chef de file (donc futur maire) dans l’ordre du tirage au sort effectué par la préfecture de Gironde.

Alain Juppé : Pas de nouveau grand projet d’équipement au programme du maire sortant, qui met l’accent sur la proximité. Il promet d’augmenter les capacités d’accueil des 0-3 ans pour atteindre les 3/4 de la classe d’âge, lancer la construction d’un nouveau groupe scolaire chaque année, pour accompagner la hausse de population. Côté sport, le maire sortant promet un quai des sports bis sur la rive droite, quai de Brazza, une nouvelle piscine déjà prévue dans le quartier Euratlantique et « une plaine des sports ouverte à tous sur le site de l’actuel stade Chaban-Delmas » (dont Alain Juppé semble finalement avoir décidé de faire le stade de l’UBB).

Vincent Feltesse : Le candidat socialiste promet également une plaine des sports à Lescure, mais veut aussi « doter Bordeaux d’une piscine Olympique.» Pour la petite enfance, il annonce « 1000 nouvelles places en accueil collectif d’ici 2020.» Son programme prévoit aussi une médiathèque ouverte en permanence à la Victoire,  une cité universitaire internationale sur le site de Santé Navale. Comme Alain Juppé, il promet la modernisation des établissements scolaires et la rénovation des résidences seniors, qu’il veut équiper en nouvelles technologies domotiques.  

Yves Simone : Le guide bordelais milite pour la création d’un grand musée de Bordeaux. « La ville n’a pas le musée qu’il lui faudrait. Par exemple au musée des Beaux Arts, seules 300 oeuvres sont exploitées alors qu’il y en a 3000 dans les réserves. On pourrait créer ce musée à Casteja. Nous voulons aussi végétaliser le musée de la Chartreuse pour que ce soit un parc magnifique dans 30 ans.» Il demande aussi un peu plus d’originalité dans la réflexion architecturale pour les nouveaux quartiers : « A Bacalan, il faudrait une touche urbaine classique pour éviter qu’on y retrouve encore la même architecture que partout ailleurs.»

Vincent Maurin : « En matière de grands projets, c’est bon, avec tout ce qui est lancé on a ce qu’il faut, ironise le candidat du Front de gauche. Maintenant, il faut s’atteler aux équipements de proximité.» Il enfonce le clou : « c’est la vraie plaie bordelaise ! Il n’est pas pensable par exemple que Bordeaux n’ait que quatre piscines alors que des villes comparables en ont le double; qu’il n’existe pas de gymnase dans certains quartiers pour le sport scolaire, notamment, et de club bien sûr. Je propose donc un plan de rattrapage d’équipements sportifs de proximité qui s’appuiera sur les nouveaux besoins que va engendrer la réforme des rythmes scolaires dans les écoles de Bordeaux.»

Jacques Colombier : Le candidat FN appelle à « arrêter les projets somptuaires », pour donner la priorité aux « équipement pour la vie quotidienne des Bordelais.» Il cite notamment : des parkings souterrains et parcs de proximité, des crèches supplémentaires dont deux ouvertes 24h / 24 pour les mères travaillant en horaires décalés, des antennes pour la réception Wifi dans l’espace public, des aides fiscales pour la création de commerces multiservices pour les personnes âgées dans tous les quartiers. En revanche, le projet de mosquée à la Bastide est dans son collimateur : il promet « l’arrêt immédiat du projet Juppé / Feltesse d’un grand centre islamique sur Bordeaux.»

Fanny Quandalle : Inutile de parler du grand stade à la candidate de Lutte Ouvrière : « Le problème des gens, ce n’est pas la construction d’un stade ou d’une énième salle. Eux veulent se loger correctement, pas dans des logements d’urgence ou chez leurs parents parce qu’ils ne peuvent pas payer. Il faut que ces projets profitent à la collectivité.» Et plutôt que lister les besoins, la candidate en appelle une nouvelle fois à la démocratie directe : « Ces projets doivent être placés sous le contrôle de la population. On a l’impression qu’ils sont actuellement à l’initiative d’un homme ou d’une équipe ultra restreinte. On dit que c’est aux travailleurs et aux travailleuses, aux classes populaires de déterminer ce dont ils ont réellement besoin.»

Philippe Poutou : Quand on lui parle « grands projets d’équipement », le candidat du NPA répond lui-aussi « proximité». « Le vrai grand projet c’est ce qui améliorera la vie de toutes et tous : des logements neufs, des dispensaires de santé, des centres d’animation dans les quartiers. Le grand stade n’est certainement pas une priorité. C’est la population, dans les quartiers, qui doit avoir les moyens de débattre et de décider des choix à faire pour répondre aux besoins.» Lui aussi dresse une longue liste des besoins à couvrir : structures d’accueil et d’aides pour les jeunes, les femmes victimes de violence, la petite enfance (crèches), les habitants à mobilité réduite. •