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Municipales / Talence : La gauche et les Verts veulent une alternative à Alain Cazabonne PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 30 Janvier 2014 07:00

talence

Alain Cazabonne, actuel maire de Talence, emportera-t-il un 4e mandat lors de la prochaine élection municipale ? Si l’intéressé est totalement optimiste, d’autres candidats se sont aussi placés dans la course...

A première vue, il apparait relativement difficile que la ville puisse basculer à gauche les 23 et 30 mars prochains - le candidat Modem Alain Cazabonne siégant au fauteuil de maire depuis 1993 .Mais il faut toutefois se rappeler qu’à l’élection présidentielle de 2012, la commune avait largement plébiscité François Hollande.

Un maire sortant satisfait
Après avoir remporté l’ élection municipale de 2008 à 51,29% contre 48,71% pour le candidat socialiste de l’époque Gilles Savary, Alain Cazabonne part dans la course à l’élection municipale de 2014 de manière sereine. Il s’estime satisfait de son bilan à bientôt 70 ans : « Ayant été élu plusieurs fois, je pense avoir été le maire de tous les Talençais et j’estime avoir eu un beau bilan ». Également vice-président de la communauté urbaine de Bordeaux, le maire sortant «  n’estime pas cette campagne plus ou moins difficile  » mais prend en compte « les 5000 nouveaux électeurs cette année » qui pourraient faire la différence lors du scrutin final. Selon lui, « Talence a toujours été une ville de centre-gauche et on a toujours gagné aux municipales car heureuseusement, les habitants font la différence entre une élection politique et une élection locale où c’est davantage la personnalité du maire et de son équipe et ses projets qui font la différence  ».Prudent, le maire sortant indique toutefois qu’ « une élection n’est gagnée que le soir du 1er et 2e tour ».
Cette année, l’élu promet « une liste sans étiquette » et a comme projet de « poursuivre le développement de la ville dans l’intérêt général ». Dans son programme, le candidat veut faire « des propositions en terme d’aménagement et de vie du quotidien ». Il souhaite finaliser son « projet de grand centre-ville commencé il y a dix ans » et souhaite faire avancer la «  requalification complète du coeur de quartier de l’ancienne ZUP de Thouars ». Fier de l’efficacité du service social de la ville - « le plus développé de l’agglo » selon lui - Alain Cazabonne veut aussi « travailler sur les déplacements doux, continuer à équiper la ville d’équipements sportifs et développer son service culturel ».

Un socialiste combatif
En guise de challenger socialiste, le maire sortant doit faire face à Arnaud Dellu. Ancien directeur de campagne de Gilles Savary lors des élections cantonales de 2011, cet actuel directeur d’une association de logement social pour les jeunes travailleurs affirme connaître la ville de Talence sur le bout des doigts, affirmant qu’il a été élevé dans cette ville et y a « appris à nager ». Loin d’être novice en politique, ce dernier fût benjamin du conseil municipal d’opposition en 1995 à l’âge de 22 ans jusqu’en 2008. En 2014, il souhaite « une alternative pour réveiller Talence » et « rassembler les habitants autour d’un projet qui se concentre sur l’intérêt général et la justice sociale  », le tout articulé par « une action politique éthique ». Celui qui se dit être « un citoyen avant tout » espère aussi faire la différence en proposant à ses électeurs « un contrat social, environnemental et économique  ». Il entend notamment redonner vie à la gare de la Médoquine et faire en sorte que Talence « retrouve son statut de grande ville universitaire ». À 41 ans, le socialiste se dit « confiant », s’appuyant notamment sur le fait que le maire sortant « ne l’a jamais emporté nettement, mais toujours sur un fil, avec jamais plus de 300 voix d’avance ».

Les Verts partent seuls
Aux côtés des têtes de listes socialiste et centriste, Europe-Écologie-Les-Verts entend aussi faire la différence autour de sa tête de liste, Monique de Marco. À 60 ans, cette vice-présidente en charge de l’Environnement au Conseil Régional d’Aquitaine mais aussi conseillère municipale à Talence depuis mars 2001 mise sur son « ancienneté » et « le fait d’être une femme » pour emporter l’élection municipale. Déplorant qu’aucune « union avec le PS ne sera possible au premier tour » malgré ses « efforts de rassemblement  », la candidate veut remettre à l’honneur « tous les thèmes de campagne que nous portons depuis longtemps, car rien n’a été pris en compte ». Pour l’élue, « il y a beaucoup à faire en ce qui concerne la protection d’espaces verts, les déplacements doux mais aussi tout ce qui a trait à la politique d’urbanisme... Car on a plutôt favorisé l’immobilier et le spéculatif jusque là. Sur notre commune, on pouvait maÎtriser le foncier, faire plus de logements sociaux et familiaux, mais on a laissé la main aux promoteurs sans avoir de vision d’ensemble  ». Mais son combat prioritaire reste la gare de la Médoquine : « C’est un projet primordial, je souhaite sa réouverture, sa connexion à un bus en site propre qui rejoindrait Pellegrin », explique celle qui se dit être « une battante » et « donner beaucoup d’énergie et de disponibilité pour gagner des voix, une à une ».

Chez les élus d’extrême gauche, aucune liste n’a, à ce jour, été déposée par Pierre Gorse (PC)  : «  On étudie la situation » affirme t-il. De son côté, Bernard Conte, écologiste antilibéral, est en train de constituer une liste intitulée « Une vraie gauche pour Talence » qu’il conduirait avec Marie Fauré (NPA). Le candidat, qui se dit « non encarté », affirme cependant ne pas avoir « encore les 43 noms » pour prétendre à l’élection. •  EM


Photo : Arnaud Dellu , Alain Cazabonne et Monique de Marco se présentent à la Mairie de Talence © DR

 

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