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La cinémathèque voit double à bordeaux PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 19 Janvier 2011 23:12

Hasard ou coïncidence ? Deux projets de cinémathèque à Bordeaux ont émergé la semaine dernière. Avec pour échéance commune 2014.

D’un côté, Maud Linder, petite fille du cinéaste Max Linder, et Pierre-Henri Deleau, délégué général du festival du film d’Histoire de Pessac. Ensemble, ils ont sollicité la Ville et la Région pour trouver une issue à la gestion du fonds Linder (soit une soixantaine de courts-métrages). Issue qui pourrait aboutir avec l’arrivée du pôle régional culturel aux Abattoirs, et le feu vert apporté vendredi dernier par le président du Conseil régional, Alain Rousset. De l’autre, un homme, Stéphane Boudy, candidat divers gauche sur le second canton de Bordeaux, qui a lancé sur son blog l’idée d’une cinémathèque qui ouvrirait ses portes en mars 2014 dans le quartier du Grand Parc. Autant dire que c’est un peu David contre Goliath. «Le projet Max Linder est sorti juste après mon annonce sur le net. C’est une réaction électorale car je pèse 200 à 400 voix, ce qui affole les responsables politiques», s’étonne Stéphane Boudy, qui réfléchit à une installation culturelle pour dynamiser le quartier. Ce n’est pas la première fois que la culture s’empare du terrain politique. «Avec le PIC (ndlr : parti indépendant de la Culture ) pour les municipales, on avait suggéré la tenue d’un événement à l’échelle internationale au coeur de la capitale girondine. Quelques mois plus tard est apparu Evento», se félicite Stéphane Boudy. 

Un fonds complexe
Ce projet bacalanais provoque en tout cas la surprise au sein du Conseil régional, qui n’a jamais eu vent de la nouvelle, et qui a, en revanche, déjà lancé une étude pour le futur site des abattoirs. «Nous sommes dans une phase de recrutement d’un chargé de projet pour évaluer le cadre juridique de la future structure et sa capacité architecturale. D’ici quatre mois, on y verra plus clair pour évaluer la taille et la dimension réelle de cette cinémathèque Max Linder», affirme Frédéric Vilcocq, conseiller Culture, Économie Créative et Numérique à la Région, qui planche actuellement sur les modèles des confrères bretons ou toulousains. Les plans du futur site mentionnent en effet la mise en place d’une salle de projection de 70 à 80 places qui s’avèrerait insuffisante selon les outils collectés par Ecla. L’agence, née de la fusion de l’Arpel (Agence régionale pour l’écrit et le livre) et d’AIC (Aquitaine image cinéma), s’est vue ainsi confier la mission de répertorier les oeuvres cinématographiques soutenues et financées par la Région tout comme le volet de la gestion des droits. Au minimum et selon les supports, la cinémathèque engendrerait un coût de fonctionnement d’un million d’euros. Il semblerait donc difficile de voir cohabiter deux structures de ce type dédiées au cinéma ! Qu’importe, Stéphane Boudy y croit. Notamment depuis la multiplication des multiplexes en centre ville qui a accru la fréquentation des salles. Bâtie sur un des terrains vierges de plusieurs milliers de mètres carrés du Grand Parc, sa cinémathèque, de par ses rencontres hebdomadaires, développerait le lien social à Bordeaux Nord. «Un financement mixte est souhaitable. On veut monter un hôtel-restaurant pour le favoriser. Même si nous sommes au stade des idées, si nous bénéficions d’une adhésion de 5 à 10%, le projet fera son chemin. Sans compter que dans le département, nous sommes compétents en matière de tournages et de formation», parie Stéphane Boudy qui a déjà réalisé des courts-métrages. Pour reprendre un terme du milieu, la suite au prochain épisode... •
Carine Caussieu

 

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