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zola s’enivre pour l’improvisation PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 24 Janvier 2011 01:07
Épatants dans «Merlin» puis «Penthésilée», une brochette de comédiens issus de la première promotion de l’Ecole Supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine remonte sur la scène du Tnba, un mois après leur dernier passage sur les planches. Et pour ce début d’année, ils renouent avec un metteur en scène allemand, David Czensienski, qui a choisi de se frotter à un monument de la littérature française : Emile Zola. Leur collaboration est ainsi synonyme d’une première adaptation théâtrale de «L’Assommoir», texte consacré au milieu ouvrier. «Pendant un mois, on a travaillé avec David sur des passages de «Merlin». «L’Assommoir» lui tenait à coeur et il voulait la monter une fois sa formation finie. Ensemble, on voulait tous apporter une autre image du roman que l’on a lu au lycée», affirme Tom Linton et Bess Davies, deux des six interprètes. Les puristes de l’auteur de «J’accuse» risquent d’être décontenancés par cette version basée en partie sur l’improvisation des acteurs et qui a pour décor un bar métaphorique où trois couples se retrouvent pour des fiançailles. «C’est une énorme opportunité pour nous de participer à la création du spectacle par le biais d’un si grand temps de parole», reconnaît Tom. Comme dans «Penthésilée», les jeunes diplômés ne quittent pas le plateau et si l’exercice se montre moins physique, la prestation n’en demeure pas moins difficile.

Alcool et conflit

«C’est moins sportif mais on note une évolution corporelle au fur et à mesure que nous buvons. Nous démarrons à jeun pour devenir ivre mort. Plus la pièce avance et plus il devient délicat de raconter l’histoire précisément», renchérissent les comédiens qui endossent les rôles d’une réceptionniste et d’un brocanteur. D’un soir à l’autre, le spectacle peut donc différer mais reste dans des problématiques toujours très actuelles. «A force de boire, on ne s’en sort plus et il faut qu’on aille vers la fin dont la chute est la mort de l’héroïne. Par manque de capital culturel, les personnages vont devenir cyniques et accepter la débâcle», souligne Bess. Nul ne sait si les acteurs ont poursuivi l’entraînement d’alcoolisme hors répétition... Seule certitude, si leur jeu est d’une teneur similaire à leurs précédentes apparitions, on ne saurait que conseiller une consommation de la pièce sans modération...  • CC
«L’Assommoir» bientôt complet, dès jeudi au Tnba à 20h et jusqu’au 5 février, 5-16€. Rens : www.tnba.org
 

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