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Les Femmes s'en mêlent #17 : Comme dans un film de Cults PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 24 Mars 2014 07:00

Tandis que le “off” démarré au début du mois laisse ses expos disséminées un peu partout en ville, le festival Les Femmes s’en mêlent, 17e du nom, entre aujourd’hui dans le vif du sujet avec, en tout, quatre soirées où la scène indé féminine sera sous les feux des projecteurs. Premier à se lancer, l’excellent groupe américain Cults, ce lundi soir à l'I.Boat. Entretien.

 

Après le succès retentissant de leur premier album éponyme et, surtout, du single accrocheur « Go Outside », le duo californien installé à New York a signé son grand retour fin 2013 avec « Static ». Un album toujours vintage sixties mais plus dense et profond, moins lo-fi et plus organique, et Brian Oblivion, comparse de Madeline Follin, nous explique pourquoi et comment.



Comment s’est passé le retour en studio après plus d’un an de tournée et plus de 300 dates? N’avez-vous pas été soumis à beaucoup de pression?

Non, c’était plutôt facile - en fait, on était très excités. Il faut dire qu’on avait réussi à écrire une vingtaine de nouveaux titres durant la tournée, et qu’on imaginait déjà la façon dont on allait les jouer sur scène. En plus, entre temps, j’avais passé le plus clair de mon temps libre chez moi à tourner en rond alors j’avais plutôt hâte de retrouver les autres pour travailler. Alors, la pression, non. C’est curieux que les gens pensent toujours qu’on est censés subir un max de pression pour un deuxième album. Nous, on était juste heureux de refaire ce qu’on aime. Peut-être aussi parce que, si on a ressenti une certaine pression un jour, c’était pour le premier album, dans la foulée des premiers singles.



Le son peut paraître proche en première écoute mais les morceaux paraissent finalement plus complexes, l’atmosphère plus cinématographique et mélancolique. C’était voulu ?

Disons que beaucoup de choses ont changé depuis les débuts. D’abord, je crois qu’on a mûri, grandi musicalement. Quand on a commencé, on n’avait jamais joué dans un groupe avant et, pour les morceaux, on partait sur la base de deux-trois accords majeurs au piano ou à la guitare... Là, c’était plus sophistiqué, je partais plutôt de boucles de batterie : j’étais obsédé par le rythme, par l’envie de mieux faire ressentir le groove de notre musique. En plus, on a été très attentifs à rendre les atmosphères plus évocatrices – c’était marrant d’ailleurs, de parler des chansons en chantier en disant « celle qui sonne western », romance italienne, science-fiction et ainsi de suite et non plus « celle qui fait penser aux Pixies » ou autres, comme auparavant.

Enfin, on a arrêté d’appréhender ce que ça pourrait donner sur scène : maintenant on a arrêté de se dire qu’il fallait être sept sur scène – comme au début, mais on était dingues (rires) – pour rejouer l’album. Désormais on accepte cette différence du live et la petite part de risque : ça rend les titres plus drôles à jouer.



Madeline et vous vous êtes séparés pendant la tournée précédente. Est-ce que ça a affecté le groupe d’une manière ou d’une autre?

Pas vraiment, je crois. On s’est séparé pour raisons personnelles, ça n’avait pas à voir avec le groupe. De ce côté-là, tout est resté plus ou moins pareil, on est resté de bons collègues - au contraire, même, j’ai l’impression qu’on est devenus plus efficaces, concentrés à 100% sur le travail. C’est finalement beaucoup plus sain que de rentrer chez soi et parler boulot, vivre ensemble, travailler ensemble, tourner ensemble...


Votre tournée française a lieu dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent où vous serez l’un des rares hommes, pour le coup...

C’est vrai mais je suis assez à l’aise à cette idée. Avec Madeline j’ai plutôt l’habitude de rester dans l’ombre (rires). En tout cas, je crois qu’on vit une belle période pour les femmes dans la musique. L’ère de la femme hyper-sexualisée, de la femme produit marketing instrumentalisé par l’industrie du disque, semble s’éloigner. Internet, entre autres, a changé tout ça : plus besoin de tricher, de faire semblant, maintenant les femmes ont vraiment la possibilité de faire entendre leur voix. • 


Recueilli par Sébastien Le Jeune

À 20h30, à l’I.Boat, 1re partie Kandle (folk-blues, Can.), 8€ adhérents ALF, 10€ prévente, 12€ sur place.


Femmes, femmes, femmes...

Pour cette édition, l’asso accueillante à Bordeaux Allez les filles a dégoté de jolis plateaux parmi ceux proposés par l’orga nationale. Demain, on verra se succéder au Bar-Tabac Saint-Michel (en raison de la fermeture temporaire du Bootleg) la paire post-punk/new wave turque Kim Ki O, puis un autre duo, venu du Mexique celui-là, Lorelle Meets The Obsolete, au son plus krautrock atmosphérique (20h30, 6€). Suivra la diva folk sombre de notre label bordelais Talitres Emily Jane White , le 3 avril au Rocher de Palmer à Cenon (20h30, 10-17€). Enfin, Allez les filles a ajouté au programme “officiel” le comeback des Plastiscines, le 5, toujours au Rocher (20h30, 10-16€.

Billetterie réseaux habituels et au local d’ALF, 9, rue Teulère. www.allezlesfilles.net

Photo : Cults, alias Madeline Follin et Brian Oblivion : « Je crois qu’on a mûri, grandi musicalement. » © Eric Chakeen

 

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