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Art contemporain : plein les yeux au hangar G2 PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 01 Février 2011 21:12
L’exposition « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blanc » propose un tour d’horizon des émotions liées à cette (non) couleur en vingt deux œuvres, dont des monstres sacrés, comme Eleanor, du photographe américain Callahan. Le FRAC Aquitaine est le seul établissement culturel publique français à posséder une œuvre de Jeff Koons. Ses créations ont tellement pris de la valeur depuis les années 70 que nous ne pourrions plus procéder à une telle acquisition », se plait à souligner Claire Jacquet, la directrice du Fond régional d’art contemporain (FRAC). Vingt et une des vingt-deux pièces exposées quai Lalande à Bordeaux depuis le 28 janvier sortent des fonds du FRAC. Un dixième de celle de Nicolas Chardon, ex-résident de la Villa Médicis, rejoindra les collections aquitaines fin 2011. Cet artiste parisien joue des déformations de motifs lorsqu’il tend des tissus sur des cadres. Il a créé pour cette exposition du FRAC « Echo » : dix toiles rectangulaires blanches apposées sur le hangar G2. Passée cette étape d’imprégnation, « elles retourneront dans mon atelier, où elles deviendront chacune une œuvre individuelle à laquelle j’ajouterai un second panneau, tendu de vichy, afin d’obtenir un carré », déclare l’artiste selon qui « ce sera réussi si les passants regardent vraiment le bâtiment, avec tous ses détails ».

Une couleur qui parle à tous
Mais pourquoi avoir choisi comme fil conducteur le blanc, que certains considèrent comme une « non couleur » ? « Le blanc est lié à l’histoire des arts modernes, que ce soit pour les architectes avec Le Corbusier ou pour les peintres avec le « carré blanc sur fond noir » de Malevitch », rappelle Claire Jacquet, avant d’expliquer que « cette couleur parle aussi à tout un chacun : c’est la naissance, le mariage, la maladie, la mort … ». Un kaléidoscope d’émotions que l’on retrouve dans le travail commandé par la Frac à Geörgette Power, un bordelais tout frais diplômé des Beaux Arts. Le résultat tient en 13 minutes de vidéo, drôles et intelligentes : la parfaite porte d’entrée à l’univers de l’exposition. Pour accéder au travail de Power, le visiteur laissera sur sa gauche la théière géante qui fait face à l’entrée (photo). « Karina Bisch a du imaginer cette pièce : de celle qu’avait conçu Malevitch, le père du suprématisme, il ne reste que deux photos », raconte Claire Jacquet. Plus le visiteur ira à droite du Teapot, plus les œuvres tourneront autour de la déconstruction, jusqu’à la compression de Florian Pugnaire. A l’inverse, la partie située à gauche est plus esthétique, plus zen. Discrète, jusqu’à la disparition : le Lot-et-Garonnais Roman Opalka peint depuis 1972 sur une toile blanche des suites de nombres en ajoutant chaque jour 1% de blanc à sa peinture noire. Juste à droite, une chambre funéraire de la société de consommation : une cabane en plastique transparent tapissée d’images symbolisant le XXème siècle. « Lascaux III » est exposée en France pour la première fois depuis vingt ans : l’œuvre avait été détruite par la foudre. La réédition a demandé cinq années de bataille juridique avec les assureurs du FRAC. •   
Karine Ménégo

Jusqu’au 16 avril au Hangar G2, (tram C, station Brandenburg). Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h, le samedi de 14h30 à 18h30. Gratuit.  En savoir plus :  La démarche picturale de Nicolas Chardon : www.nicolaschardon.net. L’espace vidéo de Geörgette Power : http://vimeo.com/georgettepower
 

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