Cette semaine, démarre la 24e édition d’Itinéraires de photographes voyageurs, qui nous emmènera aux quatre coins du monde... et de Bordeaux : 14 expositions essaiment dans 10 lieux, jusqu’à Cenon, à voir jusqu’au 30 avril.


Cela passe bien sûr par les galeries. Ainsi, Arrêt sur l’Image (45, cours du Médoc, où est domiciliée la direction artistique de l’événement, signée Nathalie Lamire-Fabre et Vincent Bengold) mêle les atmosphères de bords de routes crépusculaires d’Olivier Brossard aux travaux aux couleurs surprenantes (à la Box 6x9 cm) de Yannick Vigouroux sur le littoral portugais [1]. La MC2a (44, rue du Faubourg-des-Arts), autre fidèle de la manifestation, accueille la Malgache Malala Andrialavidrazana et ses « Echoes, Fragments », regard esthétisant sur l’envers du décor social dans l’Océan Indien [2]. Chez Voyageurs du Monde (28, rue Mably), la touche très poétique de la Polonaise Joanna Chudy dans les rues de Haute-Silésie [3]. Chez Act’Image (190, rue Achard, bât. S), les explorations en friches périurbaines d’Emmanuelle Coqueray, de Ouahigouya au Burkina à Berlin en passant par Barcelone et Bruxelles [4]. 


Les lieux publics ne sont pas en reste. Salle Capitulaire, Cour Mably, on suivra le périple de Thierry Girard dans le Japon meurtri de l’après-tsunami 2011 [5], ainsi que « Umbra », balade de Julie Bourges dans un Paris mystérieux. Ailleurs, les étranges mirages saisis par Bastien Dessolas et Kristof Guez lors de la traversée de l’Oriental, au Maroc, sur les grilles du Jardin public [6] ; 
les « Variations » impressionnistes d’Aurélia Frey au Marché de Lerme ; le voyage dans le « désert blanc » de l’Espagnole Zaïda Kersten, sur l’île de Lenje, en Laponie, nord-Finlande [7], à l’Espace Saint-Rémi où l’on verra aussi les travaux suggestifs autour de la Guerre 14-18 de Marine Lanier. 


Enfin, on poussera aussi jusqu’à Cenon, où le Rocher de Palmer propose la « Vision » froide de Düsseldorf d’Andrea Schmitz et l’étonnant périple de Jean-Michel Leligny traversant « La France par le milieu » en suivant le méridien de Paris (2°20) [8]. Quant à l’Institut Cervantès, il présentera les “géométries en équilibre” de l’Espagnol Kike Aspano [9] à partir de ce vendredi seulement. •

SLJ

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