CAPC : Suzuki nous entraîne en plein coeur de Londres |
Jeudi, 03 Avril 2014 07:00 |
Le japonais Tomoaki Suzuki a disséminé une vingtaine de ses sculptures dans la nef du CAPC, des silhouettes réalistes d’hommes et de femmes d’une cinquantaine de centimètres de haut à peine qui tiennent sur leurs pieds. À voir dès demain.
À 42 ans, il s’agit de sa première exposition personnelle de cette envergure dans un musée. Et pour cause, depuis 1999, il réalise “seulement” trois à quatre œuvres par an.
« Swag », « fresh », « trendy » Lorsqu’il arrive à Londres il y a quinze ans donc, son projet artistique n’existe pas. C’est en faisant l’expérience de cette ville, de son multiculturalisme, de sa dimension, que lui vient l’idée de représenter les hommes et les femmes qu’il observe à ses débuts dans la rue. Ses choix sont guidés par des signes distinctifs extérieurs, un look, une attitude, un style, une appartenance à une tribu, un tatouage, etc. Selon lui, « ces signes racontent quelque chose de la personnalité » et sans doute témoignent-ils aussi d’une époque. « Beaucoup de gens vivant dans les grandes villes arrivent des campagnes voisines. Et le désir d’être cool et d’affirmer son appartenance à son nouveau mode de vie passe souvent par la manière de s’habiller », explique-t-il. “Hipsters” somptueux dans le tilleul
Là où le travail de Tomoaki Suzuki est intéressant, c’est qu’à travers la dimension « anthropologie des tendances », il s’ancre dans l’histoire de la sculpture tout en utilisant des méthodes et des techniques de fabrication traditionnelles. Mallarmé forever Camille Carrau Dès demain et jusqu’au 1er juin (sauf lundis et fériés), 11h-18h (20h mercredis), 2,50-5€. Vernissage demain, 19h, entrée libre ; conférence-rencontre avec l’artiste samedi, 15h-18h, 3€. www.capc-bordeaux.fr Photo : Une faune urbaine minuscule taillée dans des blocs de tilleul et travaillée avec un sens aigu du détail. © Arthur Péquin |