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The Atlas Mountains, en Frànçois dans le texte PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 04 Avril 2014 07:00

C’est en Angleterre que le projet est né, c’est le label britannique Domino qui le porte maintenant et, pourtant, Frànçois & The Altas Mountains s’accroche à la langue de Molière dans « Piano Ombre », sans doute son album le plus étincelant. Toujours un peu un pied à Saintes et à Bordeaux, le groupe vient le défendre ce vendredi soir à Barbey. Rencontre avec François Marry. 


 

Il a l’air presque perdu dans le très minéral quartier Saint-Éloi, à la terrasse d’un café. « C’est le côté de Bordeaux que j’aime le moins – toute cette pierre. » Le sourire est là malgré les traits tirés, la fatigue du retour de tournée au Royaume-Uni – cinq grosses dates, Londres, Manchester, Liverpool, Glasgow d’où est originaire Gerard, l’Écossais de la bande, et Bristol, où François a longtemps vécu. « C’était chouette, on a eu beaucoup de monde et, comme la BBC6 passait sans cesse “La Vérité”, les gens chantaient sans comprendre – du yaourt d’Anglais... J’avais demandé à Domino s’ils souhaiteraient plus de titres en anglais mais, non, comme pour le reste, ils nous laissent une liberté artistique totale »

« La Vérité », l’une des nombreuses mélodies imparables d’un album « chef-d’oeuvre ». « Sans prétention ! précise-t-il aussitôt. Celui que je préfère reste “Plaine inondable”, le plus intime. Celui-là est sans doute le plus abouti, le plus riche : contrairement aux autres où j’arrivais avec mes compos, là, les cinq membres l’ont élaboré, ça “universalise”. Il est plus fraternel, plus fidèle à ce qu’est le groupe sur scène – c’est sur la route qu’il a été écrit et ça s’en ressent. »


Aux manettes dans le studio de l’Entre-deux-Mers où ils ont enregistré, Ash Workman, l’ingé son de Metronomy. « Une suggestion de la maison de disque, qui allait bien avec ce qu’on voulait : il baigne dans le son electro-house et a donc une approche très rythmique du son. Et je crois qu’il a su aborder les choses simplement, en gardant peu de sons, mais des bien choisis, chaleureux, ni trop modernes, ni trop vintage. Plus directs. »


D’où cette galette à l’électronique discrète mais bien sentie, qui a su garder la tonalité originelle du groupe taillé pour la scène : organique, naturelle... Indolente souvent. « Indolente, j’aime bien ce mot. Il m’évoque les peintures de mon impressionniste préféré, Sisley. Ou les plages de Charente-Maritime, ou les virées qu’on se faisait avec Paul Veyssière de Moon et Botibol au “Truc vert”, un coin paumé de Cap-Ferret – côté sauvage, pas côté “pull sur les épaules”. Comme en musique, j’aime pouvoir prendre le temps de me poser, de m’imprégner de ce genre d’atmosphère. » 


Du temps pour « ne pas passer à côté de “vivre sa vie” », les membres n’en ont guère. Sitôt fini l’album, le développement de l’appli smartphone qui va avec – avec 24 inédits à débloquer en fonction de la position du soleil, la tournée outre-Manche, désormais, se profilent plus d’une centaine de dates dans l’Hexagone et au-delà. « La tournée, c’est un sacrifice – tous, on en a souffert. Sauf au moment du concert, le point-phare, ce pour quoi on fait tout ça. Mais il y a comme une urgence artistique, une envie de tout faire tant qu’on en a l’opportunité. Une envie de tout vivre. » •

Sébastien Le Jeune 


Vendredi soir, à 20h30, à Barbey, 16€ (prévente)-19€

Photo : Frànçois & The Atlas Mountains, l’esprit nature et un album toujours très organique. © Mathieu Demy

 

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