On en sait plus sur le contenu de l’édition 2011 d’Evento, la biennale de la création contemporaine de Bordeaux.

Son directeur artistique Michelangelo Pistoletto en a présenté hier soir les grandes lignes à un parterre fourni de représentants du monde culturel. Ceux-là même qui avaient exprimé leur dépit de n’avoir pas été assez associés à la première édition. Bien décidé à ne pas reproduire les erreurs du passé, Pistoletto et son équipe ont mis l’accent sur la dimension participative de la manifestation, son ouverture aux artistes locaux et son ancrage dans le territoire urbain. Avec une phrase-manifeste comme ligne directrice: «l’art pour une re-évolution urbaine». «Il s’agit de montrer comment les utopies du passé ont amené à la ville d’aujourd’hui et comment celle-ci va évoluer sous l’influence des nouvelles utopies», explique l’artiste, attaché à la dimension éthique, presque engagée, de l’art. Du 6 au 16 octobre, Evento 2011 prendra ses quartiers en trois principaux lieux confiés à de grands noms : le sud-africain William Kentridge au musée d’Aquitaine, le Van Abbemuseum (Eindhoven) au CAPC et le collectif d’architectes Stealth aux abattoirs (ou en gare Saint-Jean). La place Saint-Michel accueillera un grand concert d’ouverture dirigé par Wolfgang Mitterer et la fête de clôture sera confiée à l’artiste belgo-camerounais Pascal Marthine-Tayou. Invités également, la chorégraphe Claudia Castellucci ou les musiciens de Sound Res. D’autres noms seront encore annoncés au fur et à mesure de la finalisation du programme. Une étape au cours de laquelle les projets des artistes locaux vont aussi pouvoir être associés, promet l’équipe de Pistoletto qui leur a fourni... une adresse mail. Surtout, Evento s’attachera à impliquer les habitants. Dès juin, des chantiers participatifs seront initiés au  Grand-Parc, Saint-Michel ou dans le cadre d’un «équipage d’exploration» itinérant.• S.L.