« Ma plus belle programmation, la plus cohérente. » Le sourire large appuie le propos du fondateur Ludovic Larbodie regardant fièrement les trois jours à venir fin juin, où Garorock soufflera sa toute symbolique 18e bougie. Une édition bien partie pour battre tous les records.


Rien de bien sensationnel n’est sorti de la présentation à la presse de ce Garorock 18 et pour cause : avec Détroit la semaine dernière, la prog’ avait tiré sa dernière (grosse) cartouche.

Résumé des épisodes précédents. Pour tenir son rang de plus gros festival electro-rock du quart sud-ouest, c’est du lourd, du très lourd qu’on attend, du 28 au 30 juin sur la plaine de la Filhole, à Marmande (47). Vendredi, Franz Ferdinand, Massive Attack, Phoenix, Gesaffelstein et Bakermat ; samedi, FFF, Détroit, Fauve, Darkside et les Casseurs Flowteurs ; dimanche, La Rue Kétanou, Deltron 3030 (le projet electro-hip hop de Kid Koala avec Dan The Automator pour sa seule date dans le Sud-Ouest), Gojira, Rodrigo y Gabriela, Shaka Ponk et Skrillex. « Et bim ! » comme dirait l’autre. 
Et encore n’évoque-t-on ici que les deux grandes scènes... En tout, ils sont quelque 50 artistes à se partager l’affiche.

Alors rien d’étonnant à ce que Larbodie annonce viser les 60 à 70 000 festivaliers ! Les chiffres de l’an dernier (53 000) sont déjà en passe d’être battus : « À l’heure qu’il est, niveau préventes, on en est à peu près au point où on était mi-mai l’an dernier. » 



Grande roue, gros club

Du coup, l’orga continue de mettre le paquet sur l’accueil du public. Le camping va doubler de surface, son village s’animer, et le Garofoot, 2e du nom, va prendre une dimension Coupe du monde : 32 équipes de 5, obligatoirement mixtes – les amateurs n’attendront pas d’être sur place pour les inscriptions, bouclées en deux semaines l’an dernier (mail à garofoot@garorock.com).


Le Garokid continue sur sa belle lancée avec de nouvelles animations pour une centaine de petits par jour, en “garderie améliorée” pendant que les parents vont aux concerts (ouverture des inscriptions le 30 avril), et l’effort en direction des publics à mobilité réduite se poursuit. Le tout dans une atmosphère sur le thème “fête foraine” cette année, et pas juste pour la déco : une vraie grande roue en plein milieu du site (idéal pour les photos “vues du ciel”) côtoiera les auto-tamponneuses !


Mais la vraie grande nouveauté de l’année, c’est sans nul doute du côté du Garoclub qu’il faut aller la chercher. En passant sous chapiteau, en face de la petite scène du Trek, il passe à la vitesse supérieure : interdit aux moins de 18 ans (comme un vrai, quoi), il sera habillé par des VJs internationaux tandis que, sur le podium, défileront des pointures d’un niveau plus haut que jamais, comme Simina Grigoriu – Mme Paul Kalkbrenner à la ville –, l’Australienne Bella Saris, Don Rimini, la crème des DJettes de Montréal Claire et Vilify (en lien avec le Meg Festival), ou encore Skillz, le dieu biarrot du scratch encore sacré champion du monde cette année. Et les fans d’electro se réjouiront de voir que, hors club, le genre n’est pas relégué en fin de soirée : samedi et dimanche, Popof puis Acid Arab accueilleront de leurs beats les festivaliers vers 16-17h.


Les tarifs, eux, augmentent dans des proportions relativement raisonnables : 42€ pour un jour (45€ sur place), 70€ pour deux (75€), 99€ pour trois (110€), avec camping inclus dans les Pass 2 et 3 jours. À noter, l’application pour iPhone et smartphone est d’ores et déjà disponible. •

Sébastien Le Jeune

www.garorock.com 

Photo : Belles découvertes parmi les dernières annonces : Marmozets, le phénomène math-rock made in UK, la reine montréalaise de la bass music Vilify et Skillz, le world champion TKO, pour muscler le club. © Ben Parks