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Rencontre : Beasty voit grand PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 17 Février 2011 21:04
Il ne refuse pas de dire son vrai nom, mais préfère quand même qu’on s’en tienne à celui qu’il s’est créé lui-même. Beasty donc, a 21 ans et beaucoup de projets. Depuis qu’il a été sacré champion de France de human beat box (l’art de faire des bruits incroyables avec sa bouche, pour ceux qui l’ignorent encore), il est conscient qu’il a une vague à surfer et une chance à saisir. «J’ai envie d’être reconnu pour mon travail», explique celui qui a grandi dans la cité du Midi à Floirac. C’est là que tout à commencé, quand à l’adolescence son père DJ a refusé de le laisser s’amuser avec des platines. « Il ne voulait pas que je prenne la même voie que lui, explique-t-il. Comme tous les parents, il aurait préféré un métier plus sûr ». En plaisantant, il lui donne un CD de Rahzel, l’un des précurseurs américains du beat box. « Il m’a dit : t’as qu’à faire comme lui, ça coûtera moins cher en matériel ».

«Pour me faire remarquer»
Qu’à cela ne tienne. L’ado écoute, adore, et se met à « beat boxer » dans son coin jusqu’à reproduire toute la partie beat box du CD de Rahzel. « Au départ c’était pour crâner au collège, pour me faire remarquer, pour qu’ils disent : regarde ce qu’il fait avec sa bouche ! » Mais il participe aux ateliers slam et hip-hop organisés dans son collège, trouve un forum de beat boxers sur internet, commence à disputer ses premières compétitions. Ce qui n’était qu’un jeu devient une passion, un sport qu’il pratique à longueur de journée. Beasty pourrait parler technique pendant des heures. Car dans le beat-box comme ailleurs, il y a des styles, des familles. «Moi je ne suis ni un «technique», ni un «musical», ni un «électronique», je suis un peu tout à la fois, c’est justement ma force, explique-t-il. C’est ce qui fait que dans un battle je peux contrer tous mes adversaires. Le beat-box, c’est un vrai travail de boxer». Le jeune homme adore la compétition et pense avoir ses chances aux championnats du monde qu’il disputera en septembre prochain. Mais il a d’autres ambitions et rêve d’une «vraie» carrière artistique. «Je suis en train de préparer un spectacle qui retracera l’histoire du beat-box à travers mon histoire personnelle. Pas ce qu’on voit d’habitude, une performance de 5 minutes pendant un changement de plateau, les gens applaudissent et c’est fini. Moi ce sera un vrai show». Beasty veut la reconnaissance des pro pour son travail, et celle du grand public pour le beat-box. «Je voudrais que plein de jeunes  se mettent à beat-boxer, que ce soit considéré comme une vraie discipline et qu’on soit, que je sois reconnu comme un chanteur, comme un artiste soliste». N’en déplaise à son père.•
Sophie Lemaire

Beasty se produira à la Banzaï Lab Party le 25 mars à 22h au BT59. 10-15€
 

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