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Charlotte Gabris brise la glace PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 14 Avril 2014 21:36

Au coeur d’une saison naturellement enrichie en comiques de tout poil, le Trianon reçoit coup sur coup deux francophones très en vue : le Québécois Stéphane Rousseau* toute la semaine et, dimanche, la Suissesse Charlotte Gabris avec « Comme ça c’est mieux », gros carton du Théâtre de 10-Heures parisien... à 27 ans seulement. Entretien.

 

Vous semblez débarquer de nulle part avec un premier spectacle, alors qu’en fait, on vous a vue et entendue partout. Et demain, sort le premier film où vous apparaissez, « Baby Sitting »...

C’est vrai, j’ai eu la chance de varier les expériences avant de monter sur scène. Enfin, non, j’avais d’abord commencé par la scène, un tout petit spectacle donné à Lausanne… quand j’avais 17-18 ans. Mais peu de temps après, j’ai débarqué à Paris, en même temps que Gaspard Proust. J’ai été repérée par le biais de petites scènes et d’apparitions en festivals – à Montreux entre autres. D’abord par l’équipe Canal, qui m’a intégrée à « La Grosse Émission » sur Comédie, et j’ai rejoint par la suite le Jamel Comedy Club. Puis par Laurent Ruquier : lui m’a donné ma chance à la radio avec « On va se gêner » et à la télé avec « On ne demande qu’à en rire ». Enfin, mon ami Mathieu Madénian m’a fait rentrer dans l’équipe de Drucker pour « Faites entrer l’invité » sur Europe 1. Bref, une succession de rencontres sympas ! C’est marrant parce que je ne pensais vraiment pas faire de la radio au départ et c’est pourtant ce qui m’a le plus fait connaître.



Et puis il y a eu celle avec Jarry, qui vous a épaulé sur le one woman show...

Oui, Jarry, mon metteur en scène, est venu me voir en showcase et ça a été un coup de foudre amical – on ne se lâche plus depuis ! J’ai mis un an et demi à écrire le spectacle, et il m’a bien aidée dans mon jeu de comédienne, mes personnages. C’était important à mes yeux parce que c’était mon premier vrai seul en scène : je suis issue du Conservatoire, j’ai suivi une formation à l’Actor’s Studio pour élargir ma palette, chanter, danser… Alors je ne voulais pas faire du stand-up, je voulais du one woman show complet.



De quoi ça parle, « Comme ça, c’est mieux » ? Et comment définiriez-vous votre humour ?

Ce qui se cache derrière le titre, c’est l’idée de parler de toutes ces petites choses qu’on a envie de cacher alors que, finalement, une fois exprimées, ça va nettement mieux. Je crois que j’ai un humour parfois un peu décalé qui me permet d’aborder des choses graves avec un air volontairement naïf. Un humour sensible aussi, où j’essaie de toucher les gens avec toute une palette d’émotions – ce n’est pas juste de la rigolade, je voudrais que tout le monde s’y retrouve et s’y reconnaisse. Et puis mon humour peut être assez corrosif – ça, ça me vient de mes humoristes préférés, Albert Dupontel ici, Sarah Silverman aux USA ou Ricky Gervais en Grande-Bretagne [le créateur de la série « The Office », ndlr]. 



Vous avez été consacrée, entre autres, « coup de cœur Télérama ». Vous ne craignez pas que ça vous classe dans l’humour intello ?

Vous croyez ? Arrêtez, vous me faites peur ! (Rires) Non, ça m’a beaucoup touchée. Et, depuis, j’ai eu pas mal d’autres soutiens, comme Téva, « Paulette » ou Rire & Chanson – alors j’espère qu’avec tout ça, ça reconnecte avec un peu tout le monde ! • 


Recueilli par Sébastien Le Jeune

Dimanche, à 16h, au Trianon, 19-24€. Tél. 05 56 20 13 20.
* Quasi complet (mardi-samedi, 20h30, 32€), toutes dernières places au même numéro ou via obillet.

theatre-letrianon.com

Photo : Charlotte Gabris : « Mon humour ? Parfois un peu décalé, faussement naïf, sensible... et assez corrosif. » © Cynthia Frebouri

 

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