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Samedi, c'est tournée de galettes ! PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 17 Avril 2014 06:00

Bien sûr, c’est toute l’année qu’il faut soutenir nos petits disquaires indés, mais le Disquaire Day, avec son lot de vinyles collectors, inédits et séries limitées, est l’occasion d’un coup de projecteur sur la filière. Prochaine édition, samedi.


 

Pour faire le buzz autour de cette 4e édition française, il y a deux écoles. Les “motus” comme Jean, à la Machine à Musique, rue des Remparts : pas fâché d’être délivré du carcan Harmonia Mundi, il a pu piocher à loisir dans les raretés de son choix, de toutes petites quantités. Lesquelles ? Chut ! Allez, si, histoire de montrer que l’enseigne autrefois très world-jazz-classique a bien diversifié ses linéaires : il y aura du Christophe et du Daniel Darc (l’album posthume « Chapelle Sixteen »), ou encore du Ahmad Jamal – « que je suis bien tenté de garder pour moi ! » lâche Jean en riant.

Et puis il y a les plus loquaces comme Martial de Total Heaven, rue Candale. Pour teaser, ça balance des noms : deux 45t des Stones, un Cobra – du hard de chez Born Bad qui devrait s’arracher –, un Détroit, un Fauve, ou le 1er 4-titres de Joy Division du temps où ils s’appelaient encore Warsaw.



« Deuxième Fête de la musique »

Une chose est sûre : des deux côtés, comme chez les deux autres disquaires participants (Bam Balam cours Pasteur et Superlove Disc halle des Chartrons) et chez les libraires partenaires (Le Passeur, Mollat, N’a Qu’1 Oeil), tout le monde s’attend à une queue de fans et de collectionneurs dès avant l’ouverture, samedi à 10h. « C’est une belle opportunité, note Martial. Ce jour-là c’est un deuxième Noël, on multiplie notre chiffre par 4 ! Mais là n’est pas l’intérêt. Surtout, ce qui compte, c’est que ça met un coup de projo sur notre métier, et que ça attire des gens qui ne nous connaissaient pas auparavant. »

Une respiration pour ces petits commerces encore fragiles, même si le pire paraît passé. « Quand l’événement s’est créé il y a quatre ans, il ne pouvait pas mieux tomber, se souvient Martial. On était dans la panade, au pire de la crise du disque. Depuis deux ans, ça va un peu mieux mais rien n’est jamais gagné. » Et de pointer les chiffres en trompe-l’oeil, tendant à montrer un retour en grâce du vinyle : même multipliées par trois, les ventes restent bien en-deçà du nombre de téléchargements.


C’est pour cette raison que la Feppia, la fédération des labels indé d’Aquitaine, soutient et relaie depuis les débuts cette initiative. « C’est toute une filière qu’on défend, indique Philippe Couderc, son président. Ce Disquaire Day est complètement incroyable : on nous serine que les gens ne veulent plus acheter de disques, voilà la preuve que c’est faux. Ils ont gardé un rapport charnel avec la musique sur support physique, et il peut se nouer une relation étroite avec un disquaire – d’autant plus chez les indés, plus disponibles, laissant plus de place à la diversité et à la découverte quand les grandes enseignes ont tendance à réduire et le nombre de rayons et le personnel. » Et de compter sur le succès et « l’émulation collective » pour faire de l’opération une « 2e Fête de la musique »...


Pour parachever cette fête du disque samedi, la musique live sera aussi de la partie à coups de petits showcases : à la Machine à Musique le folk world de Hantcha à 18h30, chez Total Heaven, Nunna Daul Isunyi (side project de pop rêveuse du guitariste des Crane Angels) et le blues trash de Stop II, à 19h30. •

Sébastien Le Jeune

www.disquaireday.fr et www.feppia.org 

Photo : Jean de la Machine à Musique et Martial de Total Heaven attendent les fans de pied ferme, samedi. © SLJ

 

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