Cinq chorégraphes + deux invités = sept raisons de danser.

C’est l’équation proposée pendant deux semaines par la nouvelle biennale de danse en Gironde, héritière du festival Tendances, baptisée pour cette édition 2011 «Danse toujours». Danse partout, danse envers et contre tout, pourrait-on ajouter à la lecture d’un programme qui fait une belle place aux danses de révolte et de rue. Danse pour tous, aussi, puisque la biennale s’attache à multiplier les rencontres entre chorégraphes et spectateurs ainsi que les ateliers ouverts aux amateurs. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a commencé hier, à l’opposé de toute tentation élitiste, avec un rendez-vous participatif et grand public : une chorégraphie sur le très populaire Boléro de Ravel, exécutée sur la pelouse du quai Saint-Michel par 150 pratiquants amateurs associés à quelques danseurs de la compagnie Rêvolution d’Anthony Egéa. Tout un chacun pouvait aussi en apprendre les principaux mouvements sur internet et se joindre aux dernières minutes du spectacle.

Diversité des univers
Pendant deux semaines, les rendez-vous vont se multiplier en Gironde autour des cinq chorégraphes invités et des univers artistiques dans lesquels ils évoluent : les créations hip-hop d’Anthony Egéa, la théâtralité bouillonnante de la Sud Africaine Robyn Orlyn, la danse nerveuse et métissée d’Abou Lagraa, les chorégraphies inventives et rigoureuses de Michèle Noiret, les interventions «street art» de la compagnie Ex Nihilo (Anne le Batard et Jean-Antoine Bigot). Il faut y ajouter les danses endiablées de Via Katlehong (compagnie sud-africaine invitée par Robyn Orlyn) et l’humour de celles de Farid Berki (compagnie Melting Spot, invitée par Anthony Egéa). Pour une première approche, rendez-vous demain soir au TNT. Les cinq chorégraphes y présenteront chacun un autoportrait dansé de 15 minutes.•
Sophie Lemaire

Jusqu’au 16 avril sur 17 scènes de Gironde. Programme complet sur www.dansetoujours.fr