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Bdx-Lax : Le souffle de la West Coast PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 13 Juin 2014 06:00

L’ouverture ce soir de l’exposition « Bdx-Lax Faraway So Close » à l’Espace Saint-Rémi est le premier événement d’une longue série célébrant le 50e anniversaire du jumelage Bordeaux-Los Angeles. Six artistes d’ici et trois Californiens se partagent l’affiche, avec près de 150 œuvres issues de l’art urbain et de la pop culture.

 


C’est en réalité la 3e édition de « Bdx-Lax Faraway So Close » organisée par l‘association Flash fondée par Carine Dall’Agnol. Après la première bordelaise (notre édition du 15 juin 2012), la manifestation était accueillie en 2013 à Los Angeles dans la galerie du sérigraphe, fresquiste et illustrateur Shepard Fairey rendu célèbre pour avoir réalisé le poster « Hope » pendant la campagne de Barak Obama – qui reprenait certains codes de celle qui représentait Che Guevara. D’ailleurs, c’est cet épisode américain et en particulier cette collaboration avec Shepard Fairey, analyse Carine Dall’Agnol, « qui a permis à l’association d’acquérir un peu plus de légitimité aux yeux des partenaires bordelais, même si cela reste difficile de les convaincre de la nécessité d’une telle manifestation ». 


L’art que défend l’association Flash est assez éloigné de celui montré dans les circuits institutionnels. Ceci expliquant peut-être cela. Les influences sont plutôt du côté de la contre-culture : graffiti, street art, comics underground, hip hop, punk-rock, etc., même si l’histoire de l’art récente est aussi une vraie source d’inspiration. Le profil des artistes (en majorité des autodidactes et des graphistes) étant lui-même différent de ceux célébrés dans les centres d’art ou les musées (pour la plupart diplômés d’une école des Beaux-Arts). Faire ce constat n’a certainement pas vocation à opposer ou hiérarchiser. Il permet simplement de comprendre d’où viennent les imaginaires et les esthétiques. 



Passé les bornes, plus de limites

Parmi les quelque 150 œuvres installées dans les 1 000 m2 de Saint-Rémi, citons celles du californien Mario Wagner (né en 1974) qui donnent à voir des univers futuristes et graphiques où l’utilisation de la couleur semble être le meilleur moyen pour l’artiste de tenir le réalisme à bonne distance ; citons également les dessins précis réalisés à l’encre de chine par le bordelais Yoko Nono où s’entremêlent des mondes, des lignes et des formes qui évoquent l’univers du tattoo. Bois, métal, ancienne carte militaire, livre, toile, vêtement, fauteuil, skate et rampe, casque de moto, les supports d’expression utilisés sont nombreux. Si l’on identifie clairement une appartenance de l’ensemble de ces travaux aux cultures urbaines, le langage de chacun des neuf artistes est à tous les coups très personnel et original. • 


Camille Carrau

À l’Espace Saint-Rémi (4, rue Jouannet), jusqu’au 13 juillet, entrée libre. Vernissage ce soir à 18h30 puis aftershow à l’I.Boat dès 22h, tous deux en présence des artistes. Conférences, ateliers kids et plus de détails sur www.bdx-lax.com

Photo : © Zoltron

 

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