| Véronic Dicaire : sur les bonnes voix |
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| Mardi, 05 Avril 2011 20:02 |
 Elle a un bel accent canadien, elle chante et elle est en train de conquérir la France... ça vous rappelle quelque chose ? Véronic Dicaire n’est pourtant pas à classer dans le même registre que ses prédécesseurs à belle voix. Car sa voix à elle est capable d’en imiter plusieurs dizaines d’autres, plus connues que la sienne. Imitatrice et chanteuse, Véronic Dicaire est aussi en train de se faire connaître en tant que juré dans l’émission de M6 «X Factor». Rencontre express avant son spectacle au Fémina ce soir.
Au Canada vous étiez chanteuse, vous avez enregistré deux albums avant de vous consacrer à l’imitation. Qu’est ce qui vous a fait basculer ? Véronic Dicaire : J’étais un peu à la croisée des chemins : chanteuse, actrice, imitatrice... Puis l’opportunité de faire la première partie de Céline Dion au Center Bell, l’équivalent de Bercy, s’est présentée à moi. C’était un show d’imitation et ça a super bien marché. Alors voila, je me suis dit «les étoiles sont alignées comme ça pour toi, il faut les suivre. Suis ta voie, ou plutôt tes voix»! Et depuis ça a été la révélation, j’adore être imitatrice ! Chanter vos propres chansons ne vous manque pas ? Vous n’avez pas envie parfois d’en glisser quelques unes dans votre spectacle ? Pour l’instant je suis comblée avec ce que je fais, la chanteuse d’albums est un peu mise de côté, mais c’est pas dit qu’elle ne revienne pas faire un tour dans un spectacle... il faut venir voir pour le savoir ! (Rires) Plus sérieusement, mon show est à la fois un spectacle de chant, d’imitations, il y a beaucoup d’humour, des blagues.... Et on l’a construit pour tous les publics, puisque mon répertoire va de Dalida à Lady Gaga ! Dans les dix premières minutes les gens sont en général un peu étonnés, ils se demandent ce qui se passe. Puis il voient qu’il n’y a pas de tricherie, que je suis «normale», et ils se laissent embarquer. Vous avez plus de 70 chanteuses à votre répertoire, parait-il. Comment avez-vous réussi à les «acquérir» ? J’ai fait une dizaine d’années de cours de chants et très vite j’ai commencé à travailler certaines voix. Il y en a bien sûr qui me sont plus difficiles que d’autres... comme Tina Turner ou Lara Fabian. J’ai dû beaucoup travailler pour celles-là, je me disais «bon sang mais quand est-ce qu’elles vont venir ?» (rires). Ca me demande encore beaucoup d’entraînement pour «peaufiner l’instrument». Au Canada je fais un à deux cours par semaine. En France votre planning est bien rempli depuis que vous faites aussi «X Factor»... Oui, et c’est une belle expérience. On a fait de belles rencontres, on est devenus amis et je crois qu’on a réussi à faire une belle émission Qu’est-ce que vous recherchez dans les candidats que vous voyez défiler ? Je cherche en eux la volonté forte de faire ce métier, et le travail, la discipline qu’ils y mettent. Vous savez en Amérique du Nord on a une façon un peu différente de travailler, on est très «carrés», on a de la discipline. Je voulais voir des gens qui ont faim.• Propos recueillis par Sophie Lemaire Ce soir au Théâtre Fémina, 20h30, 33 €. |