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La Grande Mêlée prise dans la lutte PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 17 Juin 2014 06:00

La 2e édition de la Grande Mêlée, vitrine du travail de jeunes compagnies, aura-t-elle lieu comme prévu, dès ce soir et jusqu’à jeudi à la Manufacture Atlantique ? Rien n’est moins sûr, cela dépendra des décisions des artistes, mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’y passera quelque chose.


 

« A priori, ça a lieu », maintient Frédéric Maragnani, le directeur d’une Manufacture Atlantique en grève, hier, en soutien à la journée de mobilisation des intermittents du spectacle (lire par ailleurs). « Mais tout va dépendre des équipes artistiques ce mardi, poursuit-il, ce sont elles qui prendront la décision. Il faudra voir ce que chacun souhaite faire, qui joue ou pas, ou ce qu’on pourra inventer à la place. » 


Un soupçon d’amertume pointe sous la solidarité avec le mouvement des intermittents, lorsqu’il évoque « tout le travail » fourni depuis mars – dont trois semaines dans les murs de la Manufacture – par les jeunes compagnies invitées. Et même lorsqu’il parle du Banquet littéraire qui n’a pas eu lieu dimanche, car l’interprète principal ainsi que Frédéric Maragnani étaient en grève : « C’est toujours difficile d’annuler, concède-t-il, d’autant plus que ce projet, mon premier autour de Simenon, me tenait vraiment à coeur. Mais ça s’est mué en autre chose, une rencontre entre le public et les intermittents... C’est devenu un banquet solidaire plutôt que littéraire. » 



100 fois sur le métier...

Quoi qu’il arrive, il se passera quelque chose, ce soir et jusqu’à jeudi. Si tout va bien, une 2e édition de la Grande Mêlée plus resserrée qu’en octobre dernier : d’une douzaine de compagnies, on passe à cinq “entités” – artistes solo, compagnies ou auteurs – qui présenteront des “works in progress” à différents degrés d’achèvement. 


Ainsi, un nouveau travail d’après Lewis Carroll, cette fois autour de « La Chasse au Snark », pour le Collectif Jabberwock (d’anciens du Conservatoire). Une forme plus performative d’un spectacle qui a déjà pas mal tourné pour la Cie Le Dernier Strapontin d’Augustin Mulliez, « Le Monte-plats » de Pinter. Un parcours-installation son/vidéo pour la toute jeune Nébuleuse de Julian Blight, dont ce sera la première présentation publique. Une reprise d’un travail d’étude dans le cas de Roberto Magalhaes, passé par les rangs de l’ÉSTBA : « Pour lui, explique Frédéric Maragnani, il s’agit de remettre son travail d’école autour d’Anokh Levin sur le métier, le rendre plus professionnel. » Enfin, le directeur ouvre une nouvelle fois la porte à un auteur, une de ces “nouvelles écritures” dont il est féru, cette fois le Montpelliérain David Léon.


« Il faut bien avoir en tête qu’il ne s’agit pas de diffusion, précise le directeur du lieu, mais bien de travail “en mouvement”, une manière pour les invités de donner à voir leur démarche, leur geste artistique, qui nécessitera encore du travail avant de passer à une diffusion proprement dite. De même que pour les répétitions publiques, la Manufacture Atlantique s’engage, prend le risque de proposer ces formes pas terminées en achetant les formes proposées via des cessions. À terme, au-delà de la visibilité offerte à ces jeunes entités et de mon regard de metteur en scène, j’aimerais proposer un plus grand suivi par des professionnels, et peut-être un plus grand temps d’échange avec le public... ». •

SLJ

226, bld Albert-Ier (Tram C Terres-Neuves). Dès ce mardi soir et jusqu’à jeudi, 20h, 10€. www.manufactureatlantique.net 

Photo : Parmi les invités, le Cie Le Dernier Strapontin proposera une nouvelle forme de son « Monte-plats » d’Harold Pinter, huis-clos burlesque sur une télé-réalité poussée à son paroxysme, meurtre à la clé. © Le Dernier Strapontin

 

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