Que de monde, cette année, sur les scènes ville de la Fête de la musique, samedi ! Forte du succès des précédentes éditions, Bordeaux muscle considérablement son dispositif en occupant 16 lieux grâce à l’arrivée de nouveaux partenaires
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17, même si l’on compte la cour de l’Hôtel de ville qui accueillera en ouverture, à 15h30, un concert de cornemuse du Bordeaux Pipe Band. On risque en tout cas de ne plus savoir où donner de l’oreille à certains moments de la soirée, tant le programme sur chaque scène est relevé. Samedi soir, on retrouvera bien sûr les “historiques“ qui ont participé de la montée en puissance du dispositif encadré par la mairie depuis six ans, à commencer par la Rock School Barbey et Banzaï Lab, particulièrement à l’honneur pour cette édition à la thématique « musiques urbaines » : ils feront scène commune aux Quinconces, avec des invités de marque, Keurspi le gagnant du Tremplin inter-quartiers mais surtout l’Américain nu soul Charles X et le Sud-Africain très bass music Sibot. 



Les historiques présents à l’appel

Allez les filles ne seront pas en reste place Pey-Berland avec un plateau rock-soul bordelais surmonté par le garage surf des Autoramas brésiliens – le tout précédé dès 16h par leurs fameux Funky Kids, qui prendront la forme d’initiations à la danse. Pas de changement de spots en revanche pour Action Jazz, avec un beau plateau local place du Palais – à suivre, leur petite (17 ans) protégée prodige Marina Garein –, ni pour les bandas invités par les Sans-Soucis place Saint-Projet, ni pour Bordeaux Chanson qui mise aussi sur le local cour Mably avec six des 22 formations retenues dans l’appel à projets de la Ville – mais rien que les francophones, dont Cliché et The Klonk. Enfin, on a évoqué dans ces colonnes les concerts (dont certains à réserver) du Choeur de l’Opéra, du Conservatoire et de plus petites formations à l’Auditorium, au Grand-Théâtre et au Conservatoire.


Du (Bordeaux) Rock et du Caillou

Certains lieux déjà présents par le passé changent carrément de formule. Ainsi, malgré des antécédents surtout classiques, le musée des Arts déco offre un seul et unique concert qui devrait rameuter du monde avec les Bengale. Le musée des Beaux-Arts voisin sera ouvert en nocturne et investira les jardins de la mairie avec quatre groupes locaux (dont l’excellente Naya) sur fond de performances visuelles avec le live painting de Delphine Delas. Trois bibliothèques – Mériadeck, Grand-Parc et la nouvelle Flora-Tristan à Bordeaux-Sud – se joignent au mouvement avec des concerts en journée. Enfin, pour célébrer ses 30 ans, le musée des Douanes fait entrer dans la danse un nouveau partenaire, Musiques de Nuit (aux manettes du Rocher cenonnais), avec une scène évidemment musiques du monde.


Autres “petits nouveaux”, Bordeaux Rock qui fêtera fièrement 10 ans d’activisme en montant sa première scène officielle place Lafargue avec rien que du bon local – les détonants Dirty Tacos, I Me Mine, The Breeze, Jaromil Sabor, Jach Ernest et on en passe... Et @Événements avec le Caillou du Jardin botanique, où se succéderont un hommage à Bill Evans et le quartet boogaloo jazz Pistol Heroes samedi, avant un après-midi baroque avec Les Surprises dimanche.
Oui, parce que dimanche, ce sera plus calme mais rebelote quand même, au Caillou donc, aux Vivres de l’Art pour un brunch musical classique au coeur de l’expo street art de Transfert, et au Jardin public avec l’incontournable Fête de la musique des enfants. •

SLJ

Horaires dans la brochure de la ville et sur www.bordeaux.fr 
Et dans notre double page spéciale de vendredi.

Photo : Hip hop avec les Dirty Tacos et hip-pop avec Bengale pour cette édition spéciale “musiques urbaines” © Kevin Zephyr Photography