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pendentif : écrin pop pour musique tendre PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 13 Avril 2011 23:03

C’est ce qui s’appelle un démarrage plutôt canon. A peine plus d’un an après sa naissance, le groupe pop bordelais Pendentif jouera demain soir sur la scène de la Rock School Barbey en première partie de Catherine Ringer, puis fera ses valises pour Bourges où il représentera l’Aquitaine dans la sélection des jeunes talents du festival.

Il a déjà eu les honneurs de quelques titres de la presse spécialisée et fait clairement le buzz autour de lui depuis plusieurs mois. Y compris à Paris, où il a finalement joué plus souvent qu’à Bordeaux. Ce qui n’est pas bien compliqué, puisque Pendentif n’a que dix concerts à son actif. « On n’est pas des débutants non plus, corrige Benoit. Avant ça, on avait chacun d’autres groupes et pas mal de concerts dans les pattes. On fait tous de la musique depuis l’adolescence», explique le trentenaire. Avec Pendentif, tout s’est accéléré. «Mickael avait écrit un morceau avec une copine, on l’a posté sur le net et on a tout de suite été repéré pour CQFD, le concours organisé par les Inrocks», explique Benoit. Finalistes, les Bordelais décrochent du coup quelques dates parisiennes. «Il a fallu se dépêcher de préparer un bon set», se souvient le guitariste Mathieu. Mission visiblement accomplie puisque quelques mois plus tard le groupe décrochait la sélection régionale pour le Printemps de Bourges qui devrait, ils le savent, leur ouvrir encore de nouvelles portes. Rapide, efficace.

Chanson française, pop anglo-saxonne
Pourtant, Pendentif détonne dans le paysage musical bordelais. Benoit, Mathieu, Mickaël, Thomas et Jonathan composent une pop aérienne et sucrée, associant textes en français et instrumentation à l’anglo-saxonne. Un savant mélange des influences variées des uns et des autres, puisque tous participent à l’écriture des morceaux. Mickaël aime «le rap français des années 90 et la pop de Brooklyn». «Moi je suis le «old school» du groupe, j’aime la chanson française à la Polnareff, ajoute Benoit. Mais parfois je compose en me disant « tiens, ça ça va plaire à Mathieu », qui est branché musique anglo-saxonne. On discute beaucoup de notre musique. Tant mieux: la musique, ça sert aussi à nous faire fantasmer. On écoute des groupes qui marchent, un son qu’on veut absolument réutiliser... et le faire en Français nous donne une grande liberté parce que ça nous oblige à nous réapproprier une esthétique qui nous plaît sans faire de la simple copie». Déjà étiqueté «jeune scène française», Pendentif ne s’y reconnaît pas vraiment, se sent plus proche de la côte ouest... américaine. « La scène californienne, comme The Girls ou Magic Kids», cite Mathieu. Leurs influences du moment s’appellent aussi The Drums, MGMT ou The XX. « Des musiques où il y a de la mélodie, on est un groupe à mélodies », résume Mickaël. Et à textes ? Si écrire en français s’est imposé comme une évidence (« et un challenge, car en fait c’est bien plus difficile », précise Benoit), pour le contenu Pendentif n’a ni prétentions ni complexes. « On a commencé l’aventure avec une chanteuse, après on a continué à chanter des paroles écrites pour une fille, sourit Benoit. ça nous a donné ce côté un peu féminin qui, on le sait, a fait réagir dans le milieu de la musique à Bordeaux ». Les thèmes sont légers, un peu fleur bleue, mais parfaitement assumés. « En France on n’est pas encore assez décomplexé par rapport à la langue, à cause de ce passif lié à la littérature. Nous, on écrit comme on vit ». Et ils vivent plutôt bien, dans cette ville qui leur plait. «On représente un peu la Dolce Vita bordelaise», aime résumer Benoit.• Sophie Lemaire
Catherine Ringer + Pendentif, Rock School Barbey, demain 21h, 25€ . www.myspace.com/pendentif

 

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