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krakatoa : guide de croissance pour les jeunes pousses PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 14 Avril 2011 19:29

Le Krakatoa ne se contente pas d’être une sympathique salle de concerts. Comme d’autres structures (la Rock School Barbey par exemple), il s’est donné pour mission d’accompagner les jeunes talents dans le cadre d’une pépinière.

Mais alors que les dispositifs de « repérage » se multiplient (tremplins et concours musicaux en tout genre) les cartes se brouillent sur les bons chemins à suivre pour éviter les fausses pistes. Le Krakatoa organise mercredi prochain une journée d’information («Thématik») sur ce thème. Premiers repères avec Guillaume Mangier, responsable de la pépinière du Krakatoa.

Comment fonctionne la pépinière ?
Guillaume Mangier : Nous avons d’une part un centre d’information qui donne des conseils à tous ceux qui s’adressent à nous, et nous avons parallèlement cette pépinière qui nous permet d’accompagner réellement une douzaine de projets par an dans le domaine large des musiques actuelles. Par exemple en ce moment nous accompagnons A la Source (chanson), Odezenne (rap), Botibol (folk) ou encore BeQuiet (rock) et d’autres.

Comment les choisissez-vous ?
Nous les sélectionnons sur la base de l’intérêt artistique du projet et aussi sur leur capacité à s’investir dans des champs qui ne sont pas seulement artistiques : savoir trouver des dates de concert, savoir communiquer sur son groupe... car nous fournissons outils et conseils mais nous ne faisons rien à leur place, c’est à eux de mettre les mains dans le cambouis. Nous les aidons pour leurs besoins techniques : résidences, enregistrements, mise en lumière. Nous jouons aussi les médiateurs avec le réseau pro et on leur donne de la visibilité. Par exemple Botibol se produira chez nous en première partie de Moriarty le 4 mai. C’est un bel espace d’exposition !

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la «jeune scène» locale ?
Il y a de plus en plus de groupes qui «sortent». On enregistre plus facilement et on se fait connaître plus facilement. Je constate aussi une évolution dans les esthétiques : plus de rock’n roll avec même une connotation «70’s», moins de hardcore. Beaucoup de rap et un gros développement de l’electro, aussi. Et puis les groupes sont plus jeunes, ils arrivent à une forme de maturité artistique plus tôt. Mais la maturité artistique ne fait pas tout, d’où l’importance des structures d’accompagnement. On doit lutter contre les chimères du métier. Notre discours c’est presque du «passe ton bac d’abord !». En tout cas il ne faut rien sacrifier.

Les dispositifs de repérage se multiplient, il faut s’en méfier ?
Disons qu’il ne faut pas être dupes. Par exemple on voit beaucoup de «tremplins» organisés par des grandes marques qui investissent beaucoup d’argent dans le but de toucher un public jeune. C’est du marketing. Si ces concours offrent vraiment des débouchés, pourquoi pas. Mais il faut être conscient de ces choses. Et il faut lutter contre des pratiques comme faire payer les groupes qui veulent jouer. Ce genre de chose existe, il faut le savoir.•


Sophie Lemaire
«Thématik» du Krakatoa le 20 avril, 14h-17h, entrée libre

 

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