Avis aux amateurs de post-rock progressif et mélodieux :  les Bordelais de In Veins seront sur scène demain soir et c’est à ne pas rater.

Car ensuite, promettent-ils, ils devraient se faire plus rares afin de se consacrer à l’écriture et à l’enregistrement de nouveaux morceaux. à moins bien sûr que l’appel de la scène ne soit le plus fort. Mais près de cinq ans après sa naissance, fort d’une belle maturité et de nombreux tremplins gagnés (dernier en date : celui du Festeenage la semaine dernière), le groupe est conscient qu’il doit passer un nouveau palier. Après deux EP («Connected with them» en 2009 et «Someone inside the Heart» en 2010, disponibles sur les plates-formes digitales), cela devrait se traduire par un premier album en fin d’année dans un univers musical plus abouti. « Sur notre dernier EP on était un peu trop «pop» par moment, estime le guitariste Kévin. Pour l’album on veut aller vers quelque chose de plus mûr.»
Faire chanter les guitares
Une atmosphère que le groupe a déjà commencé à faire entendre clairement sur
scène : un post-rock mélodieux, mélancolique et un peu mystique, toujours puissant. « On recherche ça, confirme Kévin. Cette atmosphère puissante avec des guitares planantes, des riffs lourds et pêchus et le piano qui vient ajouter de la lourdeur. On cherche à faire passer l’émotion par les instruments sans forcément utiliser beaucoup le chant.» In Veins privilégie effectivement l’instrumental, travaille à l’émotion sur base d’improvisation collective et soigne des compositions tout en nuances où alternent passages mélancoliques et montées rageuses. « On aime surprendre, faire tourner les atmosphères et les effets, explique Kévin, qui cite Radiohead ou Mogwaï. C’est ça qu’on voudrait faire ressortir en studio.» En attendant, In Veins sera demain soir dans la cave de l’Heretic.• SL
Charles de Goal + Here(in) + In Veins, 21h, Heretic Club, entrée libre.