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les arts piqués au vif PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 08 Mai 2011 23:04

«La tête sur les épaules, le cul sur la pelouse». Le mot d’ordre est trivial, mais il dit bien ce qu’il veut dire. Pour sa deuxième édition, le festival Sur le vif organisé ce week-end à Pessac par l’Atelier de Mécanique Générale Contemporaine cultive son côté «poil à gratter» et sa fibre militante.

«Dans la mesure où l’on parle des êtres humains, de comment on fait pour se tenir debout ensemble et pour que le monde avance un peu moins mal, alors oui, nous sommes militants», confirme Jean-Philippe Ibos, directeur artistique de l’événement. Son objectif : utiliser des formes spectaculaires diverses pour susciter dans le public la discussion sur le monde comme il va (et comme il pourrait aller) ; éviter les grands discours pour privilégier la mise en situation, l’humour et la gravité, l’intime. Trois thèmes ont été retenus en fils directeurs cette année : la gratuité, la bêtise et la fin des espèces. Atypique jusque dans son organisation, le festival ne s’appuie pas une programmation traditionnelle mais sur des commandes passées spécialement à des auteurs. Elle est enrichie de la restitution de créations nées dans les ateliers menés tout au long de l’année par l’Atelier de mécanique générale contemporaine dans les centres sociaux de Pessac (les Cafés du désordre, notamment).

Dans des jardins privés
Parmi les artistes associés cette année, on trouve notamment l’auteur Jean-Louis Sagot-Duvauroux, qui travaille sur la gratuité, ou l’auteur-musicien-interprète Patrice Caumont, ex-Oisillon tombé du nid, qui a remonté ses manches pour s’emparer du thème de la bêtise, qui lui va comme un gant. Connu pour ses chansons idiotes et drôles, il dévoilera aussi une autre facette de sa personnalité d’auteur avec la présentation d’un texte nettement plus noir intitulé «La mangeuse». Voila donc pour le côté «tête sur les épaules». Pour ce qui est du «cul sur la pelouse», la promesse sera tenue : tous les «petits objets» créés pour le festival, ainsi que les nomme Jean-Philippe Ibos, seront présentés à ciel ouvert dans un périmètre assez vaste autour de la médiathèque Jacques Ellul (avec solution de repli en cas de pluie ). Certains s’installeront dans les jardins privés que des particuliers ont accepté d’ouvrir au public pour l’occasion. L’organisation repose sur un système de parcours déambulatoire, randonnée urbaine guidée faite de spectacles, débats, visites d’expos... Les spectateurs sont donc invités à retirer à la médiathèque leurs «passeports» valables une journée, à concocter eux-mêmes leur programme puis à se rendre en «gare des départs» pour se laisser guider.•
Sophie Lemaire
Sur le vif : 13-15 mai à Pessac. 5€ par jour. www.atelier-de-mecanique-generale-contemporaine.com

 

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