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Blaye : Attention travaux PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 27 Août 2014 12:25

Fortement touchés par la disette culturelle, les Chantiers de Blaye valent-ils encore le détour ? Oui, pour tous les vrais amateurs de théâtre et de création en marche.


 

Depuis une dizaine d’années, le festival théâtral, qui achève en 2014 son quart de siècle, avait su évoluer, essaimant bien au-delà de son Blayais d’origine (on l’a vu encore tout cet été, avec des étapes partout dans l’Estuaire et le Médoc). Mais depuis trois ans et la fonte des subsides publics, la manifestation a dû revoir ses ambitions à la baisse : « L’accent n’est plus mis sur la diffusion ni sur le côté événementiel, indique le directeur artistique Jean François Prévand, mais surtout sur la création et l’implication sociale de l’action théâtrale. » Moins voire plus aucune grande tête d’affiche, donc, mais on n’y rogne pas pour autant sur la qualité. 


Ainsi, s’annoncent de belles choses en ce week-end central « Théâtre en citadelle » dans ces Chantiers désormais étalés sur quasi toute l’année (fidèle d’entre les fidèles, Robin Renucci reviendra en novembre avec ses Tréteaux de France pour donner « La Leçon » de Ionesco). En guise de têtes d’affiche, on verra en effet la vie de « Jaurès » revisitée par Dominique Ziegler et portée à la scène par l’Université populaire du Théâtre (vendredi, 20h) ; la puissante adaptation du « Regard de l’homme sombre », bijou d’humanité sur l’exil et l’immigration signé Ignacio Del Moral, par l’une des compagnies-
reines d’Aquitaine, les Basques du Petit Théâtre de Pain (samedi, 21h30) ; et le terme de l’aventure créative « Vues d’ici », saga sur l’Estuaire en cinq épisodes de Noëlle Renaude, montée façon lectures théâtralisées par Frédéric Maragnani et sa Cie Travaux Publics (dimanche, 19h). 


Tout aussi atypiques, la petite forme « Faut voir », de et avec Didier Delahais mis en scène par Jean-Luc Terrade des Marches de l’Été, la poésie de Gianny Fornet dans « Parler aux oiseaux » ou la nouvelle étape de travail autour de « Je m’appelle Jean Gilles » de Michel Suffran. Et, outre quelques scènes amateurs, le festival offre cette année son Tremplin à un jeune collectif né entre la région et Paris, Services Retouches, dont le premier effort sur « Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit » de Fabrice Melchiot a déjà commencé à se faire remarquer dans la capitale. 


À souligner, une fois n’est pas coutume, les prix sont à la baisse, le plein tarif maxi passant de 19€ à 12€. Une autre bonne raison de ne pas bouder son plaisir. •

SLJ 


www.chantiersdeblaye-estuaire.com 

Photo : « Je m’appelle Jean Gilles », ou la poésie du remords en pleine Grande Guerre © Pierre Planchenault

 

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