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« je ne suis pas que ‘‘l’artiste de l’été’’» PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 11 Mai 2011 22:20

Jérôme Cotta, alias Jehro, avait marqué l’année 2006 avec un tube baptisé «Everything». Une balade chaude et rythmée, mélange réussi de musiques populaires caribéennes et de swing cool.

C’était le premier album de l’artiste français, originaire de Marseille, sous le nom de Jehro. Succès sans lendemain ? Pas sur... Jerho revient cette année avec «Cantina Paradise», qu’il présentera ce soir sur la scène de la Rock School Barbey. Entretien.

On vous avait perdu de vue depuis votre album de 2006. Que s’est-il passé ?
On a beaucoup voyagé avec cet album, la tournée a duré deux ans et demi. Ensuite j’ai collaboré aux albums de Bernard Lavilliers ou IAM. Et puis... la vie, quoi ! Je ne suis pas quelqu’un de pressé, je respecte mon rythme intérieur plus que celui de l’industrie de la musique !

Ce nouvel album poursuit sur la lancée du précédent : textes en anglais ou en espagnol, musique reggae-calypso... rien à voir avec votre premier album de chanson française. Comment s’est fait ce virage ?
Je suis tombé amoureux de la musique reggae, tout simplement ! Du coup je me suis intéressé à tout ce qu’il y a autour : Jamaïque, Caraïbes, Cuba. Cuba est un lieu incroyable où presque toutes les «musiques du sud» trouvent leur origine. Et puis l’idée de chanter dans plusieurs langues qui ne soient pas la mienne m’intéresse. Je suis Français, mais après ? Je suis d’abord un être humain et dans ce registre des musiques du monde je me sens plus à l’aise pour m’exprimer dans d’autres langues que le français. Mais certains, comme Bernard Lavilliers, s’en sont très bien sortis !

Vous vous situez dans un registre nettement moins militant que Bernard Lavilliers, mais certains de vos textes véhiculent des valeurs d’universalité et de pacifisme.
Ce que je ressens n’est pas un militantisme partisan, je suis plutôt du genre à penser que les révolutions se font à l’intérieur de chacun de nous. Dans notre façon de recevoir les choses, de partager, de réfléchir. Ca va paraître très utopique mais j’aime croire qu’on peut régler les problèmes dans la paix, sans bain de sang. En tout cas je pense que la musique contribue à la diffusion d’une certaine forme de pensée positive. Si ma musique peut aider à s’apaiser, je suis déjà heureux.

Je viens de lire que «Cantina Paradise» a été choisi comme album de l’été par France3. Qu’est ce que ça vous inspire ?
Ah bon ? Vous me l’apprenez ! Et bien... tant mieux, pourquoi pas, c’est bien. Tant que ça ne tourne pas au matraquage. Le plus noble et le plus gratifiant pour un artiste c’est quand les choses se font naturellement. C’est ce qui s’était passé avec «Everything». Mais je ne fais pas de la musique pour être «l’artiste de l’été» ou de l’hiver ni rien de ce genre. Je ne suis pas que l’artiste de l’été ! J’ai vu récemment une boîte d’allumettes avec la photo d’un chanteur et le slogan «découvrez l’artiste du printemps». C’est du marketing à deux balles qui dessert les artistes. Cette vision consommatrice ne m’intéresse pas.•
Propos recueillis par
Sophie Lemaire


Jehro + Guests : ce soir 20h30 à la Rock School Barbey. 22€. Showcase à la Fnac à 18h, entrée libre.

 

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