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la ruda rebranche les guitares PDF Imprimer Envoyer
Dimanche, 22 Mai 2011 22:37

Cela fait dix-huit ans que la Ruda, qui dans ses jeunes années s’appelait Ruda Salska, écume les scènes de France avec son rock alternatif et festif. Quelques semaines après la sortie de son 8e album, «Odeon 1014», le groupe sera vendredi 3 juin sur la scène du festival Musik à Pile.

Moins ska-salsa qu’à ses débuts, la Ruda s’est inscrite progressivement dans un répertoire plus rock mais toujours aussi «cuivré» (saxo-trombone-trompette), incarné par l’album «la trajectoire de l’homme canon» (2006). Depuis cinq ans, les huit compères avaient décidé de s’inscrire dans une parenthèse acoustique qui avait accouché de deux albums. «Odéon 1014» est le troisième et le dernier, avec déjà un pied dehors. Qu’on se le dise : la Ruda rebranche les guitares et remonte le son. Entretien avec Pierrot, plume et voix de la Ruda.

«Odéon 1014» sort moins de deux ans après votre dernier album, «le grand soir»... vous ne traînez pas.
On est un groupe qui tourne beaucoup, qui fait beaucoup de concerts, c’est là que les choses se situent pour nous. On a donc besoin de proposer régulièrement de nouvelles choses au public. Et puis ça fait longtemps qu’on joue ensemble, on se connaît bien et c’est un rythme qui nous convient bien, finalement  : un an et demi sur scène puis six mois en studio avec nos personnages, à se demander comment les faire sonner, ce qui pourrait leur arriver...

Vous composez à huit mais c’est vous seul qui écrivez les textes. or vous faites partie de ces groupes de rock «à textes», c’est important pour vous.
Oui, c’est la musique qui sert de point de départ mais on a l’ambition que le texte ne soit pas un prétexte. Qu’il y ait de la matière sans qu’elle nous encombre. ça n’est pas facile, mais c’est ce qui nous permet d’avoir une âme. Je pars de mots qui sonnent bien en bouche, comme «cabaret voltage». Puis je bâtis une histoire autour. L’album est fait d’humeurs changeantes. Parfois on ouvre le journal et on a envie de hurler contre le monde, parfois le registre est plus naïf, plus poétique.

Cet album est en tout cas plus électrique que les deux précédents...
C’est le dernier volet de notre période acoustique, mais encore dans la filiation du «Grand soir» car on joue encore des choses swings, des chansons avec guitares acoustiques. Mais on ne se l’impose plus et on s’autorise aussi à réintroduire l’électrique. Il y a cinq ans on était un peu perdus. On a voulu tourner une page, faire une pause avec l’acoustique, envisager la scène différemment, plus «cabaret». Je pense d’ailleurs que sans ça on aurait fait une trêve. Et puis l’envie d’électrique est revenue. On a trouvé une sorte de point d’équilibre entre les deux, c’est ce qu’on essaye de traduire sur scène en ce moment. Parce que la Ruda ça reste toujours une histoire d’énergie. On est là pour remuer la fosse, aller vers le public et ça on ne s’en lasse pas !•
Recueilli par Sophie Lemaire
Vendredi 3 juin au Festival Musik à Pile avec Psyché Funky, la Caravane Passe et Hangar. 15-18€

 

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