Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

Fifib : du costaud, pas trop de paillettes PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 17 Septembre 2014 06:00

On commençait presque à s’y habituer, à ses stars venant fouler nos pavés à la faveur du Fifib, le Festival international du film indépendant de Bordeaux. Hier, nulle étoile majeure annoncée pour la 3e édition début octobre, mais un programme relevé.


 

On dit “nulle étoile majeure” avec tout le respect que l’on doit aux invités de cette année, à commencer par le président du jury, le Britannique Peter Suschitzky, directeur de la photographie connu notamment pour avoir signé la photo d’une grande partie des films de David Cronenberg. Mais, côté grand public, son nom résonnera certainement moins que celui de Nathalie Baye ou Anne Parillaud : « Le Fifib veut aussi parler de ceux que l’on voit moins, souligne la directrice artistique Johanna Caraire. Tant au travers de ses journées professionnelles que dans ces choix d’invités, tous les métiers du cinéma ont droit de cité. »


Aux côtés de Peter Suschitzky, on retrouvera au sein du jury quatre Français, deux réalisateurs, Rebecca Zlotowski et Guillaume Brac, et deux acteurs, Kate Moran et Stan Mehrar. C’est à eux que reviendra le soin de départager les huits longs-métrages en compétition, issus d’horizons très différents, de l’Inde anti-Bollywood du « Titli » de Kanu Behl à la Colombie et ses passeurs de drogues dans « Manos Sucias » du Polonais Jozef Wladyka (co-produit par Spike Lee), en passant par le surprenant « film de super-héros bressonien » (dixit le programmateur Léo Soesanto) signé Thomas Salvador « Vincent n’a pas d’écailles », ou encore le documentaire en immersion avec les ultra-conservateurs chiites « Iranien » de Mehran Tamadon. Comme par le passé, de nombreuses équipes de films feront le déplacement pour des rencontres et masterclasses. 


En ouverture, sera diffusé « Love Is Strange », histoire d’amour entre deux hommes âgés signée Ira Sachs, et en clôture, « Eden » de Mia Hansen-Løve (Madame Assayas à la ville), un long inspiré de la vie de son frère Sven, pionnier de la French Touch dans les années 1990-2000. Parmi les autres temps forts, une compétition de courts hexagonaux, des rétros John Cassavetes et Peter Suschitzky, un focus Los Angeles Film Festival pour marquer les 50 ans de jumelage de Bordeaux avec la Cité des anges, et quatre cartes blanches : à Marie Lozier qui a choisi une dizaine de courts bien expérimentaux comme elle les aime, au Frac Aquitaine avec l’intégrale de la série des films arty « Body Double » de Brice Dellsperger, à Arte avec encore des courts, et au festival bordelais La Semaine Surréaliste. Sans oublier des Nuits blanches, entre projections et fêtes. 


Bref, un solide programme – plus solide que la santé du festival lui-même : ayant du mal à boucler son budget, il fait appel à la générosité du public par une campagne de crowdfunding. À votre bon coeur, amis du cinéma indépendant...•

SLJ 


www.fifib.com 

Photo : Peter Suschitzky, directeur photo de David Cronenberg notamment, président du jury © DR

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.