Nuit Défendue, Nuit Verte : Le jour et les nuits |
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Jeudi, 25 Septembre 2014 06:00 |
L’une est “Défendue”, l’autre “Verte”, l’une Rive gauche, l’autre Rive droite, l’une oscille entre salles et plein air, l’autre promet des surprises au fond des parcs... Bien que très différentes, les deux Nuits qui s’annoncent ce week-end ont en commun les notions de partage et de découverte.
À Pessac, c’est quasiment devenu une tradition : on réunit ses “forces vives” et on se lance pour une grande soirée de spectacles jusque tard dans la nuit. Ainsi va la Nuit défendue, 5e du nom : une version plus courte cette année, mais plus concentrée avec 26 propositions à l’affiche entre 20h et 2h du matin. De quoi inciter les Pessacais et les voisins de l’agglo – entre 3 et 5 000 personnes sont attendues – à tisser du lien autour de découvertes artistiques, et faire office d’ouverture de saison, en montrant la palette des disciplines qu’on croisera toute l’année dans la ville. Ce n’est en effet pas un hasard si le lieu choisi est le parc Camponac : aux portes du quartier Arago-La Châtaigneraie en cours de réhabilitation, vers lequel certaines petites formes s’échapperont (pour créer du lien, encore), y nichent paisiblement la médiathèque Jacques-Ellul, son auditorium, son Espace Histoire-Image, ainsi que le hall d’expo de l’Artothèque. Autant d’espaces intérieurs qui seront mis à profit pour des concerts – le rock d’Atom, les beaux voyages d’Emmanuelle Troy –, des expos, des performances, du film d’épouvante, du théâtre d’objets ou de papier, ou du théâtre tout court et tout public avec « Le Journal de Grosse Patate » de la Cie du Réfectoire. Aux petits comme aux grands, on conseillera vivement la nouvelle installation musicale de nos farfelus et archicréatifs Gangpol & Mit, le « Radio Minus Sound System ». Un conseil, pour tout cela, venez dès 19h pour réserver vos créneaux. Au dehors, ce sera du plus grand show en accès libre – avec la chouette Cie de la Bascule, le « Culbuto » de Mauvais Coton et la star du soir, Ludor Citrik. Et un final dansant avec Silent Arena.
« Exigeant mais accessible » « Un terrain de jeu pour un projet de territoire qui raconte une histoire », souligne Charlotte Huni, la directrice artistique de Panoramas. Depuis mars, en ayant un QG éphémère au coeur du quartier du Bois fleuri, à Lormont, l’élaboration de cette édition a pu se faire plus encore en lien avec le territoire et ses habitants. « Les artistes en résidence ont pu partager avec eux, les faire participer pour une meilleure appropriation du projet », reprend la programmatrice. Côté programme justement, le week-end diurne proposera aux quatre coins de cette ceinture verte des balades « Paysages sonores » créées par des artistes, des randos alternatives, des pique-nique. Ici on grimpera aux arbres, là on fera un tournoi de foot en pente. C’est en nocturne, samedi dès 20h, que création contemporaine et arts numériques feront leur entrée en scène à Lormont, pour une balade à faire à la lampe de poche (pensez-y, ainsi qu’aux bonnes chaussures !) : l’orchestre homme-machines de Pierre Bastien, les tableaux numériques de Jacques Perconte, l’installation flottante des Madrilènes de Luzinterruptus ou les étranges « Invasions » du vidéaste Olivier Crouzel... « Exigeant mais accessible », soutient Charlotte Huni : 5 000 personnes sont attendues là aussi. Le mot d’ordre : « Laissez-vous surprendre ! » • SLJ www.pessac.fr ; www.biennale-panoramas.fr Photo : Au détour d’une clairière, l’une des surprises de Panoramas 2012 signée Nicolas Juilliard. © Nikolas Ernult |