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Evento cherche les clés du paradis urbain PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 06 Juin 2011 23:21

Michelangelo Pistoletto a le sens de l’entrée en matière.

«J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer : nous entrons dans le 3e paradis», a déclaré hier le directeur artistique d’Evento 2011, en préambule à la présentation du programme de la biennale qui se déroulera du 6 au 16 octobre. Hum... mais encore ? Pour l’artiste italien, artisan d’une transformation sociale responsable de la ville dans laquelle l’art aurait un rôle essentiel à jouer, Evento s’envisage comme une passerelle vers un monde capable d’équilibrer nature et artifice (les deux premiers paradis), origine et modernité. Une troisième voie vers une vie urbaine utopique dont Evento s’attache à tracer les pistes. C’est donc sur cette base, et sous l’oeil attentif de la mairie qui demande à son équipe de créer un événement festif, participatif et pluridisciplinaire pour un budget de 4 millions d’euros, que les grandes lignes du programme ont été dévoilées hier. Passons donc au concret.

Expos, spectacles, ateliers
Evento 2011, ce sera des expositions : au musée d’Aquitaine sur le thème de l’esclavage contemporain (cinq artistes dont William Kentridge et Pascale Marthine Tayou), au CAPC sur le thème du voisinage (avec le Van Abbemuseum d’Eindhoven connu pour sa collection d’art engagé) et aux abattoirs où Arc en Rêve et l’agence d’architectes Stealth inviteront les graphistes et auteurs de BD bordelais à venir dessiner une grande fresque sur le thème des utopies urbaines. Ces expositions resteront visibles pendant quatre mois. Evento 2011, ce sera aussi des spectacles : les performances de l’Italien Pippo Delbono, des concerts participatifs ouverts aux amateurs, des parades et des performances musicales un peu partout dans la ville.

Participation des habitants
Enfin Evento, ce sera beaucoup de rendez-vous collectifs et participatifs. Si les organisateurs invitent des artistes étrangers réputés, ils leur demandent de travailler ici en collaboration avec la scène culturelle locale et avec les habitants, pour construire ensemble cette fameuse ville utopique de demain. Dès le mois de juillet, un «chantier mobile» va sillonner les quartiers et proposer à chaque halte des thèmes de réflexion et de création. Un deuxième chantier, celui des «savoirs partagés», s’installera à Saint-Michel et au Grand Parc, deux quartiers très différents entre lesquels les échanges vont être encouragés. Les artistes vont travailler avec le centre social du Grand Parc et les associations du centre-ville. La Hollandaise Jeanne van Heeswijk va aider une cinquantaine d’associations à préparer leur installation -et donc leur vie commune et démocratique- dans la halle des Douves fraîchement réhabilitée. Sous la halle des Capucins une structure sera bâtie pour accueillir des débats, films, performances (en dehors des heures du marché). Et sur la place André Meunier sera construite une immense «sculpture sociale» censée expérimenter les moyens de faire vivre ensemble humains, animaux et végétaux dans la ville utopique. La première édition d’Evento avait été critiquée pour son manque d’ouverture au grand public. Cette année la biennale va tenter de faire le grand écart entre son ambition de devenir un rendez-vous artistique de niveau international, ce qu’elle affiche dans son discours très intellectualisé, et une manifestation festive susceptible d’intéresser, faire réfléchir et amuser le plus grand nombre. Réponse dans quatre mois.• Sophie Lemaire

 

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