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Bordeaux Chanson : L’Inox sans fausse note PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 09 Octobre 2014 06:00

Après le Talent Girondin, c’est au tour de Bordeaux Chanson de faire sa rentrée à l’Inox Théâtre. Un démarrage en trombe, directement avec le festival Courant d’Airs : si la marraine de cette édition, Pauline Croze, affiche déjà complet samedi, ce soir et demain promettent de belles découvertes. L’occasion pour un point sur cette petite salle en pleine évolution.


 

« C’est toujours la même formule, des choses extraordinaires pour un public confidentiel. » Elle a le succès modeste, Marine Schnegg, présidente de Bordeaux Chanson. Il est vrai qu’avec l’Inox, nouveau nom du vénérable Onyx tenu jusqu’à fin 2012 par Guy Suire et sa compagnie, Bordeaux Chanson s’est trouvé un écrin de choix, parfaitement adapté aux petits formats que propose cette association défendant corps et âme une « chanson d’écoute » et les auteurs-compositeurs-interprètes francophones retenus par son comité d’écoute. Mais, dans le milieu, ça a fini par se savoir, et des artistes de la stature d’une Pauline Croze (photo de Une), qui jouera à guichets fermés samedi avec Fabien Boeuf, il commence à y en avoir de plus en plus souvent dans la programmation de l’asso. 



Un lieu « qui mérite le beau »

C’est qu’avec elle, on peut y aller les oreilles grandes ouvertes et les yeux fermés. Ainsi ce soir, avec le joli co-plateau réunissant Moran et Véronique Rivière : d’un côté, la relève de la chanson québécoise au masculin, dont le troisième album, le très engagé, « Sans abri », semble lui avoir été soufflé par des Ferré et des Dylan ; de l’autre, l’interprète de « Capitaine », son grand standard de 1989, six albums et un Grand Prix de l’académie Charles Cros en poche, pour un tour de chant accompagné par le virtuose de la guitare classique Jacques Ada, rencontré pour son dernier projet, « Guitare chic et plume de Piaf », un hommage à la môme. 


Demain, c’est un autre double plateau, tout investi par la jeune garde au féminin, là encore à cheval au-dessus de l’Atlantique. Venue du coeur du Québec, Marcie a bien digéré ses influences 60’s d’ici (Brel, Barbara...) et modernes d’ailleurs (Portishead, Jewel...) pour livrer un premier album bourré d’un charme candide et très pop, qui lui a valu le surnom d’« Amélie Poulain de la chanson québécoise ». En face, La Demoiselle inconnue, déjà moins inconnue depuis qu’elle a remporté le Prix du public à l’un des plus grands festivals du genre, Alors Chante ! à Montauban. Sous ses airs doux et pudiques, presque timides, qui lui font livrer un écorché « Si demain », le rire ne met jamais longtemps à pointer le bout de son nez (« Gros dégueu »). Une écriture fine, et un vrai personnage, désarmant de simplicité, à ne pas manquer.


Et ces bonnes nouvelles n’arrivent pas seules : ça y est, l’Inox a eu droit à la cure de rafraîchissement qui lui était promise, notamment côté équipement technique et insonorisation avec la rue. Un lieu « qui mérite le beau, et ça ne peut pas se gérer à la petite semaine », souligne Marine Schnegg. Sa petite équipe déjà bien occupée, à qui la Ville a confié la gestion du lieu au sein du Collectif Inox (avec l’Escale du Livre et le Talent Girondin), attend beaucoup de la création d’un poste en janvier. Un impératif pour ces bénévoles, afin de vraiment faire vivre la salle, y compris en journée. • SLJ

10-14€/soir (circuits habituels). www.bordeaux-chanson.org 

Photo : Sur six artistes programmés, quatre femmes, deux Québécois. Ce soir, Valérie Rivière et Moran, demain soir, Marcie et La Demoiselle inconnue. © Sophie Thouvenin / Laurence Labat / DR / DR

 

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