Parfum quatre saisons dans nos comédies |
Mardi, 14 Octobre 2014 06:00 |
Grosse période de rotation en ce moment dans les quatre “grands” lieux dédiés à la comédie. L’occasion d’un point sur les nouveautés du moment, mais aussi sur ce qui se profile à l’horizon : du rire, bien sûr, mais pas seulement !
Xavier Viton le sait, avec trois cartes en main, le Trianon, le Victoire et le Café-théâtre des Beaux-Arts, « la “raison du plus fort”, c’est celle du public », concède-t-il bien sûr, mais les possibilités d’ouverture et de prise de risques sont nombreuses. Même au Victoire, traditionnellement dévolu aux grands succès du boulevard, il ose donner jusqu’à la fin de l’année le très cru « La Guerre des sexes » de Pascal Grégoire, une pièce « où on appelle une chatte une chatte », avec ce que ça entraîne de restrictions aux moins de 16 ans, en plus de son incontournable « Couple, mode d’emploi ». Même chose pour le CTBA, qui accueille dès demain une forme inédite, l’humour en duo des Glandeurs Nature, ceux qui ont tout réussi... sauf l’école, les femmes et le boulot. Suivront cette saison deux comédies, l’immense « Nuit d’ivresse » de Josiane Balasko et « Chéri, faut qu’on parle » de Guillaume Renault, couronnée au Printemps du rire 2012, mais aussi de l’humour musical avec les Voisins de piano en janvier et le New Lyrique Boys Band en mars. Côté Trianon, en revanche, la comédie en aurait presque la portion congrue. Hormis « Adieu je reste » d’Isabelle Mergault qui s’installe vendredi jusqu’à fin novembre, le grand classique « Panique au ministère » en février, « Le Jeu de la vérité » de Philippe Lellouche en mai et une nouveauté maison en juin, « Papy Night Fever » signée Loïc Rojouan, plus un bref passage début avril du géant des planches Maurice Risch dans « Ma Femme est sortie », la saison part par ailleurs tous azimuts. Humour musical ou non et cabaret avec rien que des fidèles, les Frères Brothers, les Zigotos, Naho et le Barber Shop Quartet. Chanson avec l’une des rares dates de la nouvelle tournée de Julie Zenatti (29 novembre, photo de Une), Jean-Jacques Debout (4 décembre), et le tout nouveau Marie-Paule Belle façon cabaret fin janvier. Du théâtre, du “vrai”, avec « Les Monologues du vagin », renouvelés la saison entière en raison de son grand succès. De la danse flamenco, de l’effeuillage burlesque... Et même du classique, avec le concours d’une nouvelle association, Les Mécènes entrent en scène, qui a confié la programmation à notre renommé compositeur contemporain Christian Lauba. Prochaine des cinq dates annoncées : l’excellent ensemble baroque Les Surprises, le 19 novembre.
Les Salinières, tambour battant Enchaînées tambour battant, les pièces ne tiennent généralement l’affiche que 3-4 semaines. Heureusement, le bouche à oreille fonctionne à merveille : il y a déjà foule pour « Thé à la menthe ou t’es citron ? », dont l’auteur Patrick Haudecoeur (actuellement à l’affiche de la reprise du « Dîner de cons » à Paris) est venu en personne superviser la mise en scène. Toujours autant d’actualité, « Le Gai Mariage » devrait reprendre ce soir sur sa lancée – un carton – toujours avec la paire JP Mesmain et Jean Mourière. Ce dernier nous prépare par ailleurs pour début novembre une nouvelle mise en scène du « Stylo dans la tête » du “Moliérisé” Jean Dell, qu’il promet d’aborder « moins comédie de moeurs mais en donnant plus de couleur aux personnages ». Les réservations sont déjà ouvertes. • SLJ Photo : Des paris au CTBA avec le duo Les Glandeurs Nature, ou au Victoire avec une « Guerre des sexes » bien salée. Aux Salinières, succès annoncé pour les deux pièces à l’affiche dont « Le Gai Mariage ». © Studio74 - Marion Lardic / DR / Daniel Dicharry |