Trois questions à Frédéric Arnaud, responsable du service animation jeunesse à la ville de Pessac et coordinateur des Vibrations Urbaines.

Pas de révolution mais d’importantes évolutions cette année, notamment côté skate park. Le festival a-t-il trouvé sa vitesse de croisière ?

Je le crois : on devrait une nouvelle fois cette année réunir environ 20 000 personnes sur les 10 jours de la manifestation. L’objectif n’est pas de grandir encore et encore, d’autant plus que la capacité d’accueil des différents sites est limitée. Chaque édition est l’occasion de consolider nos piliers que sont les sports de glisse. Comme les exigences des skateurs et des riders ne sont pas les mêmes, on a vraiment souhaité cette année avoir deux parks bien différents, leur offrant plus de possibilités à la pointe des pratiques actuelles, que ce soit en skate ou en BMX. C’est important pour accroître encore l’attractivité de l’événement sur la scène nationale et internationale.



Le volet culturel est lui aussi plus étoffé…

C’est vrai que, cette année, on a bénéficié de belles opportunités, avec de grosses dates de concerts (Black M, Groundation…) et des expositions de très bonne qualité, en particulier la collection de Nicolas Laugero Lasserre à la médiathèque et celle d’une référence du street art depuis 30 ans maintenant, Speedy Graphito, à l’Artothèque. De belles marques de reconnaissance. De plus, un partenariat avec l’université Bordeaux-3 nous a permis de concrétiser un projet que l’on avait depuis longtemps, celui de faire réaliser par des pros une grande fresque murale : les Monkey Bird y travaillent en ce moment et jusqu’à demain, sur 150 m2 de la galerie couverte de Bordeaux-Montaigne.



Plus d’ateliers, du roller-derby, du stand up… Il y a quand même beaucoup de nouveautés !

Oui, et pour deux raisons. D’abord parce qu’on souhaite vraiment renforcer le côté familial et pédagogique. Vu la forte demande pour les ateliers qui étaient toujours complets bien avant, on a multiplié les dates. L’autre logique, c’est de renforcer le travail effectué à l’année : ainsi, le roller-derby qu’on suit depuis longtemps et qu’on a réussi à inclure dans la programmation cette année ; ou la scène locale, accompagnée désormais par Pessac Animation Musiques actuelles, qui prend une place plus importante, les deux samedis après-midi. Pour le stand up, on se disait que ça avait aussi toute sa place, et l’invitation du Woop, premier à afficher complet, montre que c’était une bonne idée ! • 


Recueilli par Sébastien Le Jeune

Photo : Frédéric Arnaud (sweat orange) avec une partie de l’équipe des Vibrations urbaines, la semaine dernière au vernissage de l’expo Laugero Lasserre à la médiathèque Jacques-Ellul © Nikolas Ernult