Novart 2014 : envies d’ailleurs |
Vendredi, 17 Octobre 2014 06:00 |
« On dirait le Sud », tel est le nom qu’a donné Catherine Marnas à la prochaine édition de Novart qui s’annonce, du 18 novembre au 6 décembre. Le festival des arts de la scène promet ainsi d’ouvrir de nouveaux horizons de réflexion et d’émerveillement.
« J’avais pensé aussi à l’intitulé “L’appel du large” », note la directrice du TnBA qui, à peine entrée en fonction, s’est vu confier la direction artistique du grand rendez-vous annuel pluridisciplinaire bordelais. « Parce que Novart m’a attirée d’emblée dans les croisements entre les structures de l’agglomération, luttant contre l’isolement des lieux et instaurant un dialogue précieux et passionnant, reprend-elle. Et également parce que, en cette période troublante que nous vivons tous, où le sol, comme meuble, semble s’échapper sous nos pieds, Novart doit pouvoir mettre toute la ville à l’écoute de l’art, de la fiction, du spectacle vivant, qui interprètent et inventent le monde en nous racontant des histoires pour regarder plus haut, plus loin que nos pieds. »
Si loin... D’autres regards appuyés en direction de l’Amérique du Sud, avec notamment les invitations faites par le Carré des Jalles à deux Brésiliennes, la chorégraphe Lia Rodrigues et la dramaturge Christiane Jatahy... ou l’Amérique du Nord fantasmée par les détonants Suisses de le 2bCompany – l’une des propositions d’une Manufacture Atlantique offrant pas moins de cinq spectacles pour cette édition. On enfilera même la polaire pour la désormais traditionnelle Nuit des musiciens au Rocher de Palmer, où Proxima Centauri fera intervenir entre autres des “chants” inuits. Mais aussi, plus près de nous, des yeux grand ouverts sur d’autres Europes dont on parle peu, au travers du théâtre ultra-engagé du Hongrois Árpád Schilling ou des danses intenses de la Portugaise Marlene Monteiro Freitas. ... Si proche
À souligner cependant, l’accent mis par Catherine Marnas sur la proximité avec le public au sens large. Ainsi, l’ouverture officielle le 22 novembre, faisant aussi office d’inauguration d’une place Saint-Michel quasi dégagée de ses chantiers, avec un grand “bal moderne” chorégraphié avec Anthony Égéa et ses danseurs aux manettes. La transformation du hall Vitez du TnBA en un “cabaret” ouvert à tous et riche en impromptus chaque week-end jusqu’à 1h... Ou les propositions en parcours itinérants – les « Micro-Climats» du Glob, fauteuils-bulles d’écoute de quatre créations à découvrir partout dans l’agglo, ou le parcours imaginé par la Rock School Barbey dans différents lieux de Saint-Michel : du Cosmopolis au Wunderbar via Total Heaven, série de showcases autour des “galaxies” des Frànçois & The Atlas Mountains et du Collectif Iceberg. En leur sein, les Douira, pour encore un voyage, entre France et Maroc... • Sébastien Le Jeune Tous les détails sur novartbordeaux.com Photo : Au Cuvier, « Bleu », création d’Éléonore Valère Lachky pour trois danseurs « naviguant le long d’une trame sensorielle » © Ville Hyvonen |