Les voilà, et pour de bon cette fois, les frères Verleysen ! Trois ans après leur tube « Stereo », les Nantais ont enfin sorti leur 1er album, « Time For A Change », un concentré d’electropop fraîche et sautillante. Entretien express avec l’aîné, Jonathan, avant leur concert au Krakatoa de Mérignac ce vendredi soir.


Trois ans entre un hit et l’album, c’est un peu long, non ?

Disons qu’au départ, « Stereo », on l’avait sorti comme ça, juste avec l’envie de la faire écouter aux gens, sans nous poser de questions. Son succès nous est tombé dessus et, là, on s’est retrouvé avec Maxime à devoir chercher les bonnes personnes pour sortir un album. C’est vrai que ç’aurait sans doute été plus futé de le sortir plus vite mais on avait tellement peur que ça s’arrête après un simple “coup de chance”... 
Alors plutôt que de chercher un label d’abord, on a passé beaucoup de temps en studio, à peaufiner notre savoir-faire. Une fois le disque en main, on a été assez fier de l’avoir produit tout seuls. À ce moment-là, on avait suffisamment attendu : le label Naïve s’est montré tout de suite partant et réactif, tout ce qu’il nous fallait.


Travailler avec son frère, ce n’est pas source de complications ?

C’est vrai qu’on est très différents, tous les deux. Mais très complémentaires aussi. Quand on enregistre, les différences s’estompent, on est quasi en symbiose, on n’a pas toujours besoin de se parler pour se comprendre. Et puis on n’a rien à se prouver, on ne cherche pas viscéralement l’amour de l’autre. Non, c’est très agréable de travailler avec Max. Et puis on a écouté les mêmes choses, les Beatles, Supertramp, Gainsbourg, les Pixies, Elliott Smith... 



Pour des orfèvres de studio, le passage à la scène n’a pas été trop difficile ?

Déjà, la nomination aux Victoires nous a un peu rassurés sur nos choix. Mais le fait de défendre l’album sur scène s’imposait vraiment. Au début, comme on est assez timides, c’était assez pétrifiant ! On a beaucoup bossé pour adapter les morceaux, tenir la scène, et maintenant, je crois que la tension s’est transformée en bonne énergie communicative. En tout cas, maintenant, c’est devenu une vraie addiction ! •

Recueilli par Sébastien Le Jeune 


Avec les tout aussi excellents Alb et, bonus, les Be Quiet en DJ set, ce vendredi soir à 20h, 17-20€. www.krakatoa.org 

Photo : Jonathan et Maxime Verleysen, les deux frères cachés derrière l’Elephanz © MatthieuDortomb