Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

le «musik institute bazar» ne verra pas le jour PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 06 Septembre 2011 22:49

Il en est encore convaincu : son projet tenait la route, et il avait trouvé l’endroit idéal pour lui faire voir le jour.

Mais faute de soutien des banques, Laurent Laffargue a du s’y résoudre : son Musik Institute Bazar ne verra pas le jour. Le «MIB», dont il espérait l’ouverture début 2012, devait être un grand espace consacré aux musiques actuelles : une salle de concerts de 400 places, mais aussi le siège de plusieurs labels indépendants bordelais (Viscious Circle, Talitres Records ou les Disques Aliénor de Laurent Laffargue, qui partagent actuellement des locaux place de la Victoire), de la Feppia (fédération des éditeurs phonographiques indépendants d’Aquitaine), des studios d’enregistrement, un bar, des commerces liés à la musique (libraires, disquaires).

Lutter contre la crise
Ce devait être un lieu culturel tout neuf sur la rive droite de Bordeaux, mais aussi un moyen de mutualiser les ressources pour permettre à ces différents acteurs du monde de la musique de mieux faire face à la crise de l’industrie du disque. Après un premier projet avorté d’implantation sur le site de l’ancien magasin des Billards Chevillotte, Laurent Laffargue avait trouvé un nouveau point de chute à l’entrée de l’avenue Thiers : l’ancien hôtel-restaurant l’Etape Gasconne. Avec ses écuries à l’arrière et la proximité du tram et de la place Stalingrad, il présentait tous les avantages. Un accord avait été trouvé avec le propriétaire et Laurent Laffargue avait réussi à obtenir les soutiens institutionnels indispensables. L’investissement avoisinait les 2,5M€ mais les partenaires étaient a priori trouvés. Restait à convaincre les banques.

Des logements étudiants
«On y était presque, regrette Laurent Laffargue. Les banques nous avaient demandé de remplir tout un tas de conditions et nous y sommes parvenus. Mais du jour au lendemain, nous n’avons plus eu de nouvelles. Maintenant c’est trop tard :
le propriétaire n’est plus intéressé. Il dit vouloir faire des logements pour les étudiants. Pour nous en tout cas c’est mort.» Le patron des Disques Alienor ne cache pas avoir eu beaucoup de mal à digérer la nouvelle. « C’est très déprimant, avoue-t’il. Ce projet représente pour moi deux ans et demi de boulot, et il s’effondre sans raison valable. Mais il va falloir se ressaisir vite car la conjoncture est de plus en plus difficile dans le monde de la musique. Les ventes de disques continuent de chuter. Il faudra trouver de nouvelles idées si on veut survivre.»•
Sophie Lemaire

 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.