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Ayo, un « Ticket » gagnant, ce vendredi soir au Casino PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 05 Décembre 2014 06:00

Du folk, de la soul, un soupçon de reggae et, pour ce 4e album « Ticket To The World », une lichette de rap : l’Allemande mi-Nigériane mi-tsigane Ayo prouve sans cesse combien elle est une artiste entière. Entretien juste avant son passage au Casino, ce vendredi soir.


 

Vous dont la musique est si voyageuse, pourquoi ce titre « Ticket To The World » ?

Ce n’est pas tant lié à mes voyages qu’un hommage à ma tante nigérianne, disparue récemment d’un cancer du foie. J’ai essayé à plusieurs reprises de la faire venir en Occident pour se faire soigner mais, plusieurs fois on lui a refusé son visa. Et quand on le lui a enfin accordé il était trop tard. Ce titre, c’est une façon de s’interroger : comment est-il possible qu’il y ait encore de telles frontières en 2014 ? Ces visas ne sont-ils pas devenus un business pour les gouvernements, une façon injuste de contrôler le monde ?



C’est donc une musique à message ?

Disons, à messages multiples. Je ne cherche rien de particulier quand j’écris et compose, je m’exprime, tout simplement. Mais j’espère toujours que ma musique, mes histoires, vont donner de l’espoir et de la force aux gens, qu’elle va les inspirer pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Pour moi, la musique a eu un rôle tellement thérapeutique, en ce sens qu’elle m’a ouverte, m’a fait rencontrer d’autres gens et me dire que, finalement, beaucoup ont vécu les mêmes choses que moi… Alors j’ai envie de croire qu’en partageant ma musique, mes auditeurs aussi se sentent moins seuls.



Après l’accueil mitigé de votre 3e album plus rock « Billie-Eve », celui-ci s’annonce comme votre dernier chez Universal (Polydor puis Motown et Mercury, ndlr). Pourtant, vous prenez encore des risques – en rappant, par exemple. Votre public vous suit-il ?

Oui, et c’est une chance – avec mon public au moins, je n’ai jamais de mauvaise surprise (rire). Il est enthousiaste à chaque disque et encore plus à chaque concert. Et depuis que je tourne pour cet album, sa réaction est excellente, même pour ce qui est du rap. Il faut savoir que j’ai rappé à mes tout débuts et si, là, j’ai choisi de m’y remettre, c’est parce que je trouve que le rap permet d’aborder certains sujets de manière plus globale, de dire les choses plus directement, sans détour. Sans enjoliver la réalité. 



Une idée de ce que vous allez devenir après ?

À vrai dire, comme je me retrouve sans maison de disques, je ne sais pas trop où aller. Mais je fais confiance à la vie, à la musique, à mon public. Lui sait que je n’ai jamais vraiment fait partie de l’industrie du disque – qui produit tellement de choses qui sonnent faux, artificiel, de nos jours. On verra bien : je suis bien consciente que ce n’est pas le tout de faire un disque, il faut aussi le faire savoir. Mais je crois aussi que, si votre musique est sincère, les gens savent où vous trouver. Vous savez, plus que les gros contrats avec des maisons de disque, ce qui m’a toujours fait voyager, à Paris, à Londres, à New York, c’est ma guitare. J’ai foi en elle car c’est sans doute elle, mon « Ticket To The World »… •

Recueilli par Sébastien Le Jeune 


Ce soir à 20h30, au Casino-théâtre Barrière, 33€. Tél. 05 56 69 49 00 ou www.lucienbarriere.com

Photo : « J’ai foi en ma guitare car c’est sans doute elle, mon “Ticket To The World”... » © Kate Barry

 

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