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Le "Chato" attend ses premiers pensionnaires PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 12 Septembre 2011 22:24

On pourrait y voir comme un écho aux journées du patrimoine. Cela n’a rien à voir, si ce n’est la remise en état d’un des lieux les plus incroyables de la ville : le château Descas.

Alors que le litige portant sur la partie centrale de l’immense bâtisse du quai de Paludate n’est toujours pas réglé entre son propriétaire et la ville, le premier étage de l’aile sud du château est en train de reprendre vie sous l’impulsion de trois artistes bordelais déjà bien connus en ville. Sarah Dufaure (photographe, graphiste), Thomas «Toums» Gosset (photographe et musicien pour le groupe «Santa Cruzadors») et Igor Quezada (plasticien et musicien pour le groupe «Guaka») ont créé le collectif «Nouvel Ordre» début 2011 avec un objectif : donner naissance à un lieu de création dédié aux arts visuels. C’est l’opportunité d’investir ce lieu grandiose, un appartement de plus de 350 m2 dans l’aile du château Descas, qui a tout déclenché. Grandiose, mais décrépi. Les trois artistes y ont vu un potentiel énorme, ont négocié un loyer modéré en échange de travaux et se sont lancés dans l’aventure. Au fil des mois, les lieux ont retrouvé leur lustre, «Nouvel Ordre» est devenu «N.O» (pour éviter les amalgames suscités par cette appellation un peu radicale) et le projet baptisé «le Chato» s’est affiné. Mais c’est maintenant que les locaux sont prêts que le plus difficile commence : créer un vrai lieu et monter l’économie qui lui permette de se pérenniser.

Résidences d’artistes
Dans l’idée de ses instigateurs, le Chato est avant tout un lieu de création. Il s’adresse aux artistes de Bordeaux ou d’ailleurs, des photographes, graphistes, plasticiens à qui N.O propose de mettre à disposition du matériel, de l’espace pour travailler et éventuellement se loger. «Il y a plein d’artistes qui ont des idées mais manquent de structures ou de matériel pour les concrétiser, explique Igor Quezada. Mais attention, ici nous voulons créer vraiment : travailler sur les images, les couleurs, les matières. Nous voulons mener un vrai travail de plasticiens, pas nous situer dans ce discours conceptuel souvent associé à l’art contemporain.» Des artistes français et étrangers ont déjà fait part de leur intérêt, un collectif y présentera du 15 au 30 octobre une exposition baptisée «Curiositarium». Car le Chato deviendra aussi lieu de diffusion : expos, performances ou concerts. Une première soirée d’après travaux est déjà prévue le 24 septembre. Mais sur ce point aussi, ses créateurs veulent recadrer les choses : le Chato n’a pas vocation à devenir un lieu de fête aux airs de squat vaguement artistique, comme certains ont pu l’entrevoir lors de quelques premières soirées organisées au printemps. «Nous ferons des concerts mais à 2h, on ferme !» prévient Igor Quezada. Histoire de ne pas oublier que dans l’art aussi, le plus dur c’est de durer.•
Sophie Lemaire

 

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