C’est encore une fois un grand classique qui va marquer ce soir l’ouverture de la saison 2011-2012 de l’Opéra National de Bordeaux.

Madame Butterfly, célèbre opéra en trois actes de Giacomo Puccini, fera son retour sur la scène du Grand-Théâtre huit ans après sa création ici. Au gré de dix représentations, Cio-Cio San dite Butterfly, jeune geisha de 15 ans, succombera aux charmes de l’officier de marine américain Pinkerton, attendra son retour avant de se rendre à l’évidence de sa trahison et de sombrer dans le désespoir. Co-produite par l’Opéra de Marseille, mise en scène par Numa Sadoul, c’est une version plus moderne, «dépouillée des japoniaiseries habituelles» mais assumant parfaitement sa nature de «pur mélo» qui sera présentée au public bordelais. Sur scène, les deux «Madame Butterfly» de la double distribution, Cécile Perrin et Alketa Cela, interpréteront pour la première fois ce rôle-titre. Dans la fosse, l’orchestre sera dirigé par la jeune Julia Jones, actuelle directrice musicale de l’Orchestre symphonique national du Portugal.

Une saison prometteuse
C’est donc sur les grands airs de la musique de Puccini que va démarrer cette nouvelle saison qui, côté chiffres, s’annonce sous les meilleurs auspices. Pour la troisième année consécutive, la direction de l’Opéra enregistre sur les deux premières semaines d’ouverture de la billetterie, une hausse des abonnements (+7%) et des locations (+28%). Elle espère atteindre le chiffre de 6000 abonnés et se félicite de réussir à renouveler et rajeunir son public. En comptant les scolaires, 22% du public des spectacles lyriques, danse, symphoniques ou baroques ont aujourd’hui moins de 26 ans. «C’est à mettre au crédit bien sûr de notre programmation, mais aussi de notre politique tarifaire restée raisonnable», estime le directeur Thierry Fouquet. Au Grand Théâtre, le prix des places pour assister aux opéras grimpe jusqu’à 80€ mais démarre à 8€.

Encore des places
« Il faut briser l’idée reçue selon laquelle il n’y a jamais de places à l’opéra », s’attache tout de même à préciser Thierry Fouquet. Que les retardataires se rassurent donc : mis à part les récitals exceptionnels (de Philippe Jarousski et Béatrice Uria-Monzon) qui affichent déjà complets et en dépit du bon démarrage de la billetterie, il est encore possible d’acheter des places pour les grands rendez-vous de la saison : les ballets Carmina Burana (octobre) ou Casse-Noisette (décembre), l’opéra Les Enfants Terribles (novembre) ou encore le premier concert symphonique de la saison consacré à Mahler (le 6 octobre).•          
Sophie Lemaire
opera-bordeaux.com