Fabrice Éboué : « Je suis un écrivain frustré » |
Mardi, 06 Janvier 2015 13:00 |
On vous en parlait hier, janvier est arrivé avec en son coeur de bonnes tranches de rire. En haut de l’affiche, l’« agitateur » Fabrice Éboué débarque la semaine prochaine au Fémina avec un 2e spectacle aussi bien troussé que le premier, « Levez-vous ! » Entretien.
Du ciné à gogo (« Le Crocodile du Botswanga » derrière la caméra, des petits rôles pour les amis N’Gijol et Amelle Chaabi), l’entrée aux « Grosses Têtes » avec Ruquier sur RTL, plus la tournée non-stop de « Levez-vous ! », 2014 aura été une grosse année pour vous !
La radio, c’est autre chose. Pour moi, c’est l’outil du comique : pas vraiment de la promo, ça ressemble plus à un dîner en ville, il faut avoir la saillie au bon moment. On ne triche pas, et c’est là que l’on voit qui est réellement drôle au quotidien… La tournée et les mois au Bataclan font un carton. Pourtant, vous vous êtes fait un nom en “tapant” un peu sur tout ce qui bouge !
Justement, vous n’avez jamais peur d’aller trop loin ?
Ensuite, j’utilise souvent ces sujets inépuisables, qui reposent sur l’identitaire, pour mieux en sortir, aller vers d’autres sujets, plus quotidiens. Bien sûr, il peut y avoir des réactions extrêmes vu qu’il y a des intégristes de tout – mais si le groupe de défense des petits chats veut venir me voir après le spectacle, il peut ! (rire) Mais mon secret, c’est de ne surtout pas faire de prosélytisme et de trouver le juste équilibre. Un coup pour les détracteurs du mariage pour tous, un autre pour les “intégristes du pays gay”… et ainsi de suite. Tiens, un truc marrant, c’est qu’une fois, après le spectacle, un bouddhiste est venu me voir en me disant : « Vous vous moquez des musulmans, des Juifs, des cathos mais je suis un peu déçu, vous ne parlez même pas de nous ! » (rire) • Recueilli par Sébastien Le Jeune Jeudi 15 et vendredi 16 janvier (complet vendredi) au Fémina, 20h30, 33€ (réseaux habituels). Photo : « À l’heure des tensions identitaires, le comique peut faire réaliser qu’on peut encore rire tous ensemble. » © John Waxxx |