Ce soir, la Marmaille lancera une nouvelle saison de spectacles «la Marmaille improvise». Mais ces rendez-vous scéniques ne sont qu’une des facettes de l’activité de l’association d’improvisation théâtrale.

Cela fait quatre ans que la Marmaille sévit à Bordeaux. Elle y a vu le jour sous l’impulsion d’un Francilien bien décidé à faire germer ici des graines plantées par d’autres en région parisienne. Cédric Bonneau vient de Trappes et du Déclic Théâtre. Impro, Trappes, Déclic... trois mots qui mènent immanquablement à Djamel Debbouze, l’un des premiers à avoir popularisé comme jamais une pratique scénique spectaculaire diffusée par le Déclic Théâtre depuis plus de 20 ans. A Bordeaux, la Marmaille a donc vu le jour et s’est associée à une institution locale du théâtre évoluant dans un registre nettement différent : les Salinières de Frédéric Bouchet, qui a accepté d’accueillir sur sa scène deux fois par mois le spectacle de la Marmaille. Spectacle, pas match. Contrairement aux deux autres grands noms de l’improvisation à Bordeaux, la Licoeur et les Restons Calmes!, la Marmaille ne donne pas (pour le moment) à l’improvisation la forme de la compétition mais d’une représentation. Six comédiens professionnels (dont un maître de cérémonie) montent sur scène et improvisent ensemble sur les thèmes proposés par le public. « 20 secondes de réflexion, puis une à dix minutes d’improvisation, jusqu’à ce qu’on trouve une «chute». Et c’est bien connu, le plus dur c’est la chute!» explique Cédric Bonneau.

Ateliers amateurs et scolaires
De quoi donner des envies aux spectateurs les moins timides. Ceux-là peuvent s’inscrire aux ateliers pour amateurs organisés par la Marmaille. Deux heures par semaine pour apprendre les techniques de l’improvisation, discipline à part entière des arts de la scène. Parallèlement, des comédiens de la Marmaille interviennent aussi dans deux collèges bordelais (Blanqui et Aliénor d’Aquitaine) pour initier des élèves en difficulté. Qu’ils soient un peu coincés ou trop tchatcheurs, l’expérience leur ouvre parfois de nouveaux horizons. Peut-être assez pour les retrouver dans quelques années au programme des scènes ouvertes de la Marmaille. Tous les premiers lundis du mois au théâtre Trianon, elle donne l’opportunité aux jeunes espoirs de la scène (one man show, stand up, musique...) de se confronter au public pendant sept minutes. Avec plus ou moins de succès, ça fait partie du jeu. Même si là aussi, le plus dur c’est encore la chute.•
Sophie Lemaire
La Marmaille improvise, ce soir 20h30 aux Salinières, 8€. Scènes ouvertes, tous les premiers lundis du mois au Trianon, 20h30, 8€ www.compagnielamarmaille.com