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Molière, Racine : Le TnBA révise ses classiques PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 07 Janvier 2015 06:00

Un théâtre sans répertoire, c’est comme une science sans conscience : ruine de l’âme. Le TnBA fait coup double pour son devoir de mémoire avec un Racine et un Molière à l’affiche dès demain. Deux intemporels.


 

Et deux monuments, de leur temps déjà. Le premier, l’« Andromaque » de Racine, reste sa pièce la plus jouée depuis sa création en 1667 ; bien qu’un peu détrôné depuis par ses autres grandes pièces, le second, « Sganarelle ou le Cocu imaginaire » (1660), sera du vivant du bon monsieur Poquelin son spectacle donné le plus souvent. Si toutes deux partagent l’alexandrin, les comparaisons s’arrêtent là.


Car Molière nous livrait avec ce « Sganarelle » un petit bijou de comédie, sa première entièrement en vers, au rythme saisissant et à la réplique cinglant les bonnes moeurs de la bourgeoisie d’alors. Jules Renard a dit un jour « Cocu, chose étrange que ce petit mot n’ait pas de féminin » ? Ici, tout le monde l’est... ou croit l’être car d’emblée, c’est le jaloux Sganarelle qui se méprend et sème la zizanie dans un quatuor amoureux. Installées en Dordogne, Catherine Riboli et sa Cie Nom’na ont choisi de le retitrer « Sganarelle et la représentation imaginaire », avec dans l’idée de revenir à l’immédiateté du théâtre de tréteaux cher à Molière. Enlevé.



« Andromaque », quel micmac !

À côté de ces menus imbroglios, l’argument de la tragédie de Racine a de quoi faire tourner les têtes (et tenir trois heures) : Oreste aime Hermione, mais elle aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime encore le souvenir de son mari, Hector, tué sur le front. Vous suivez ? 


Ce drame à plusieurs étages sur fond de guerre de Troie, Frédéric Constant, metteur en scène de la Cie Les Affinités Électives et artiste associé à la Maison de la Culture de Bourges-Scène nationale, l’a choisi pour en faire le 3e volet de sa tétralogie guerrière « Les Années de cendre » : il satisfait aux critères de son obsession à décrire « ce monde [qui] n’est qu’une grande guerre entrecoupée d’instants de paix ». Et pour mieux appuyer le propos, il l’a transposé dans les années 1920 : costumes sobres, décors d’époque, scéno léchée, bruits d’avion...

Un « pari » qui a tantôt séduit, tantôt fait tiquer mais la pièce a été plutôt bien accueillie : bien dite, la langue de Racine emporte tout sur son passage... • SLJ 



Dès ce jeudi 8 et jusqu’au samedi 17 :
« Sganarelle », salle Vauthier, 20h (relâche dimanche et lundi), 9-25€.
« Andromaque », grande salle Vitez, 20h30 sauf demain, mercredi 14 et jeudi 15 (19h30) et dimanche (16h), relâche lundi, 9-25€.
www.tnba.org

Photo : « Sganarelle » et consorts, un jeu de “qui trompe qui” monté sur tréteaux. © Pierre Planchenault

 

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