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Mardi, 04 Octobre 2011 23:57

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les temps sont durs pour les «petits» dans le monde de la musique. Ca n’empêche pas d’oser.

 

Oser créer un nouveau label indépendant à Bordeaux, là où quelques noms historiques peinaient déjà à survivre. C’est ce qu’ont fait en 2006 les créateurs de Banzaï Lab. Quatre ans après ils sont toujours là, avec plein de projets en tête. Ce week-end le label affichera ses couleurs aux Rendez-vous des Terres-Neuves, invité par les organisateurs du festival béglais à présenter son travail et ses artistes. Un coup de pouce bienvenu entre structures qui cherchent à tracer une voie différente.
United Fools
A l’origine de Banzai Lab, il y a des musiciens et amis du groupe bordelais United Fools, bien décidés à créer leur propre structure pour produire un disque, trouver des dates de concert... Un esprit «do it yourself» qui a rapidement intégré d’autres groupes gravitant autour d’eux : Feldub, Senbeï, Smockey Joe, plus récemment Art Melody. S’il se situe clairement sur le registre des musiques actuelles tendance electro, «Banzaï lab ne se limite pas à un style musical, explique Clément Rouan chargé de diffusion et booking à Banzaï Lab. Ce qui nous intéresse, c’est plutôt une esthétique autour du métissage, qu’il soit géographique ou temporel. Comme le pratique par exemple United Fools, qui intègre des instruments anciens dans une musique complètement moderne. Ou Smockey Joe, qui mélange swing des années 30 et hip hop d’aujourd’hui. Ce sont des musiques différentes, c’est en cela qu’elles nous intéressent.» Quatre ans après sa création, Banzaï Lab regroupe désormais 12 formations différentes et affiche à son compteur 7 albums et quatre compilations. On est loin de la success story, car dans ce secteur la bagarre pour la survie est un art pratiqué au quotidien. « Autant être clair, la vente d’albums ne nous rapporte rien, on travaille même à perte, explique Clément Rouan. La seule chose qui nous fait vivre, c’est l’événementiel. Mais le public doit comprendre que l’argent éventuellement gagné sur les concerts ne compense pas la chute des ventes. Si on veut soutenir un groupe, il faut acheter sa musique.» Dès sa création, Banzaï Lab a compris l’intérêt à jouer groupé. Le nouveau label a intégré la FEPPIA, association des producteurs phonographiques d’Aquitaine qui regroupe les labels indépendants «historiques» de la place bordelaise (Platimun, Vicious Circle...). Des grands frères qui partagent les mêmes problèmes et les mêmes idéaux. Notamment cette volonté de maintenir leur implantation bordelaise plutôt que parisienne. Pour «faire bouger les choses localement», dit Clément Rouan, même si cela ne facilite pas leur activité. « Notre situation est fragile, mais nous parvenons quand même à franchir des caps. Le partenariat avec les Terres Neuves, par exemple, c’est une belle reconnaissance du boulot accompli.» La caravane Banzaï lab sera présente dans le village du festival vendredi et samedi, et le groupe United Fools montera sur scène vendredi soir dans une configuration large «United fools and friends». Ca devrait faire du monde.•
Sophie Lemaire
www.myspace.com/banzailab
Les rendez-vous des Terres Neuves : vendredi et samedi à Bègles. 15€/soir

 

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