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L'Onyx s'accroche à ses marottes PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 11 Octobre 2011 21:46

C’est avec l’Ormée, fable burlesque inspirée de l’histoire de la ville, que l’Onyx entamera demain soir sa 45e saison.

Ce théâtre de poche, installé à l’angle de deux rues dans le vieux Bordeaux, équipé de 99 places et d’une petite scène, arbore une longévité qui fait la fierté de son méritant directeur Guy Suire. « C’est un objet rare dans le monde du spectacle, dit-il. Un lieu petit, fragile, improbable, qui a fait le pari de tenir sans puiser dans le répertoire du théâtre classique». C’est effectivement la particularité de l’Onyx. Ici, un répertoire singulier pour comédiens et marottes s’est construit au fil des ans par l’adaptation très libre de certains grands classiques, comme Cyrano de Bergerac, ou par la création de pièces souvent liées à l’histoire ou à la culture locale, signées Guy Suire.

Budget étriqué
L’homme, personnage bien connu de la scène locale, écrivain, metteur en scène, spécialiste du Bordeluche, ne rate pas une occasion de rappeler à quel point sa situation est précaire. Avec ce sens de la formule qui a fait son succès. «Nous ne sommes pas un théâtre privé mais nous avons beaucoup de difficulté à être un théâtre public. Bref, nous pratiquons l’art du cul entre deux chaises », explique-t-il. L’Onyx vit grâce au soutien du Conseil général et de la mairie de Bordeaux. Mais le budget «a baissé de 30 %» affirme Guy Suire, qui brandit la menace d’une fermeture. «Verrons nous une 46e saison ? J’en doute fort... il ne faudrait pas que la contrainte prenne le pas sur le plaisir de créer un répertoire et de faire vivre un lieu. Mais vous savez, l’Onyx est ma vieille maîtresse, et je n’arrive pas à la quitter.» Malgré un budget plus serré que jamais, le théâtre repart donc en cette rentrée sur une nouvelle programmation. Elle débutera avec la reprise de l’Ormée, « l’histoire vraie de la République qui fut créée à Bordeaux au XVIIe siècle par un certain Christophe Dureteste, raconte l’auteur Guy Suire. C’est une histoire dramatique que nous avons transformée en comédie musicale, en cabaret comique de 12 chansons multipliant les allers-retours entre hier et aujourd’hui.» Après l’Ormée, les notes de musique feront encore résonner les murs de l’Onyx. Le théâtre a en effet accentué son partenariat avec l’association Bordeaux Chanson. Celle-ci s’y installera à plusieurs reprises tout au long de la saison pour des soirées concert. Notamment début novembre, pour la huitième édition de son festival Courant d’Airs. • SL
L’Ormée : les 13-14-15-20-21-22 octobre à 20h33, Tarifs : 13-18€. Rens et résa: 05 56 44 26 12.

 

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