Six dates seulement sont inscrites au programme de la tournée française de la jeune chanteuse de jazz montréalaise Nikki Yanofsky. Elle sera demain soir sur la scène du Théâtre Femina entourée d’une formation légère, basse, guitare, batterie et piano.

Du haut de ses dix-sept ans, cette virtuose du scat, à la voix remarquablement timbrée, fraîche et pourtant puissante, est déjà à la tête d’un palmarès étonnant : un premier disque de reprises de chansons d’Ella Fitzgerald, « Ella... Of Thee I Swing » paru en 2007 et célébré par la critique, une apparition en 2008 alors qu’elle n’avait que quatorze ans sur la scène du Carnegie Hall, temple de la musique new-yorkaise, l’ouverture en 2010 des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver avec l’interprétation de l’hymne national canadien et la production de « Nikki », son dernier album, par le légendaire Philippe Ramones connu pour avoir fait paraître ceux de Ray Charles, Frank Sinatra ou encore Paul McCartney… 

De Fitzgerald à Eminem
« J’ai commencé à prendre des cours de chant à quatorze ans. Je fêterai mes dix-huit ans en février prochain. Je chante à l’oreille. Plus jeune, j’assistais aux répétitions du groupe de musique dans lequel mon père jouait en amateur une fois par semaine. J’ai fini par chanter avec eux dès l’âge de dix ans.  J’ai participé à beaucoup de spectacles de charité. Et puis, André Ménard, le directeur du Festival International de Jazz de Montréal, m’a remarquée. C’est comme ça que j’ai démarré » confie simplement Nikki Yanofsky, dans un français hésitant. Ses parents, Elyssa Rosenthal et Richard Yanofsky à la tête d’une entreprise florissante de jouets électroniques, sont aujourd’hui ses meilleurs conseillers. C’est dans une institution privée, à la St. George Girls High School dans la ville de Westmount, que la jeune chanteuse a fait ses études secondaires. Il n’y aura pas de suite explique-t-elle. La musique prend trop de place. Elle songe à l’écriture et à signer les paroles de ses futures chansons. Peut-être même, un jour prochain, à jouer du piano et de la batterie sur scène. « J’y travaille » dit-elle en riant. Ses influences musicales débordent largement le répertoire du jazz qu’elle défend magistralement d’une voix cristalline. Eminem, Beyoncé, les Beatles sont aussi dans ses écouteurs. Demain soir, elle sera sur la scène du Femina pour donner à entendre son dernier album, « Nikki », sorti en avril 2010. Au programme, quelques chansons pop et certains des plus beaux standards du jazz dont « Mr. Paganini » chanté notamment par Ella Fitzgerald.• Cyril Vergès

Demain soir au Femina, 20h, 36,70€