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Bernard Ménez n'est pas venu pour rigoler PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 26 Octobre 2011 11:00

Pas facile de passer derrière Claude Miller, Michel Audiard, Lino Ventura et Michel Serrault. C’est le pari osé de l’acteur Bernard Menez et du patron du théâtre bordelais les Salinières Frédéric Bouchet.

Ensemble, ils ont mené à bien le projet difficile de mettre en scène pour le théâtre un remake du film culte «Garde à vue», réalisé par Miller sur des dialogues signés Audiard. Après des mois de travail d’adaptation, le résultat sera à découvrir à partir du 4 novembre sur la scène des Salinières sous le titre «Désigné coupable».  

Héritage sensible
Pour pouvoir mener le projet à bien, il a fallu jouer fin. Car on ne touche pas facilement à un monument du cinéma français, et beaucoup s’y sont cassés les dents. «Il était impossible de traiter avec la famille Audiard, ce sont des gens très rapaces, assène Bernard Ménez. J’ai appris il y a quelques années qu’on pouvait acquérir les droits du roman anglais «Brainswash» dont est tiré le film de Miller. Mais il fallait en faire l’adaptation en évitant l’écueil du moindre plagiat des dialogues d’Audiard». Bernard Ménez, qui s’est produit il y a un an sur la scène des Salinières, a proposé à Frédéric Bouchet de relever ce défi. L’auteur, acteur et metteur en scène ne s’est pas fait prier. «Cela faisait longtemps que j’avais envie d’écrire ce type de pièce policière». Il n’a rien changé à la trame : un face à face tendu entre un inspecteur de police et son suspect principal dans une affaire de viols et de meurtres en série. Pour le reste, « ça n’a pas été simple, dit-il. Il a fallu coller à la version du roman et retrouver un certain humour qui soit différent de celui d’Audiard. Bien sûr, la présence sur scène de Bernard Ménez contribue à apporter cette touche d’humour indispensable dans cette histoire noire ».
L’acteur, s’il ne s’y est pas cantonné au cours de sa longue carrière, reste en effet associé au registre de la comédie. Et de la musique bien sûr, avec l’inoubliable «Jolie Poupée», chanson à texte par excellence. L’homme assume parfaitement et plaisante même de cet épisode de sa carrière auquel il est inévitablement fait allusion. «J’ai quand même été n°1 à l’époque ! Devant un certain Mickael Jackson... Le pauvre, il en est mort !»

Huis-clos oppressant
Si Ménez et Bouchet sont connus pour leurs talents comiques, leur « Désigné coupable » sera bien une pièce policière centrée sur un huis-clos oppressant. Frédéric Bouchet endossera le costume de l’inspecteur Gallien et Bernard Menez celui du notaire Martinot. D’abord à Bordeaux, peut-être ensuite sur d’autres scènes. « Je sais qu’on est observés de près sur ce projet pas nos confrères parisiens, commente Frédéric Bouchet. Cette adaptation a déjà été tentée plusieurs fois, sans succès.» « Mais à Paris, c’est plus long, plus compliqué et c’est un engagement financier plus important, ajoute Bernard Menez.» Après ce démarrage bordelais, les deux hommes ne cachent pas leur espoir d’emmener ce spectacle sur les scènes parisiennes.•
Sophie Lemaire

Du 4 novembre au 3 décembre au Théâtre des Salinières, 20€. Rens et résa: 05 56 48 86 86.

 

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