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Maragnani fait du bruit PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 07 Novembre 2011 01:59

« Baroufs », la dernière création du metteur en scène Frédéric Maragnani, est à l’affiche ce soir à l’Olympia d’Arcachon puis du 22 au 26 novembre au TnBA. Adaptation d’un texte de Carlo Goldoni, «Baroufs» est  une comédie poissarde au verbe bien monté. Rencontre avec celui qui, après avoir dirigé l’une des compagnies les plus en vue de la région (Travaux Publics), prendra en janvier la direction de la nouvelle Manufacture Atlantique (ex TNT-manufacture de chaussures).



Qu’est ce qui vous plait dans l’écriture de « Baroufs »?
F. Maragnani : Ce qu’a fait Carlo Goldoni est un travail d’ethnologue. Il a retranscrit la parole des gens avec ses imperfections. C’est l’histoire d’une petite communauté de pêcheurs installée sur la presqu’île de Chioggia, près de Venise. Les femmes se disputent. Lorsque les hommes reviennent de la pêche, les chicaneries s’intensifient. Les couteaux sortent des poches, mais au final personne ne meurt. C’est un théâtre de la parole. Celui qui m’intéresse.

Comment reliez vous l’écriture de cet auteur du XVIIIe avec le travail que vous menez habituellement sur les textes contemporains, ceux de Noëlle Renaude, Philippe Minyana, Jean-Luc Lagarce… ?
J’ai orienté mon travail vers des écritures de l’oralité. Chez Jean-Luc Lagarce, il ne se passe rien : les personnages se racontent. Dans « Baroufs », ce qui m’intéresse c’est qu’il ne se passe rien, absolument rien, si ce n’est que la parole est là aussi. Plus exactement la parole-action. L’action seule ne m’intéresse pas. 

En janvier prochain vous serez le nouveau directeur de la Manufacture Atlantique. Pourquoi vous être lancé dans cette aventure ?
C’est un lieu que je connais bien, qui m’a soutenu dans mon travail depuis son ouverture en 1997. C’est en partie pour cela qu’Éric Chevance, l’actuel directeur, m’a proposé de lui succéder. Je pense que c’est un lieu nécessaire au réseau artistique et culturel de la ville, de l’agglomération et au-delà. Il est complémentaire, car il conserve une souplesse dans son fonctionnement que les institutions n’ont pas.

Les financements publics de ce lieu ont significativement diminué. Votre projet s’en accommodera-t-il ?
Dans le détail, la DRAC semble dire aujourd’hui que la baisse des subventions pourrait s’arrêter à hauteur de 133 000€. Le projet auquel je pense a un coût. Il s’agit d’un projet de scène conventionnée pour les nouvelles écritures et les inventions artistiques. Cela suppose de réfléchir avec les collectivités à une augmentation progressive des financements.

Quelles sont les grandes lignes de votre projet artistique ?
Il articule quatre thèmes principaux : les nouvelles écritures littéraires, chorégraphiques et musicales; les émergences et les premiers projets; les savoirs et les connaissances et, le dernier point, l’invention artistique qui recoupe tout, c’est à dire tenter d’identifier de nouvelles grammaires scéniques.•
Propos recueillis
par Cyril Vergès

« Baroufs » ce soir à l’Olympia (Arcachon) à 20h45, 21-26€. Du 22 au 26 novembre au TnBA, 20h, 10-25€.

 

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