L’Opéra National de Bordeaux présente à partir de ce soir cinq représentations de l’opéra de Philippe Glass «les Enfants Terribles». Bien sûr, c’est le roman de Jean Cocteau (1929) qui est le point de départ de cette oeuvre.

L’histoire de Paul, jeune garçon blessé dans une bataille de boules de neige, obligé de garder la chambre sous la surveillance de sa grande soeur Elizabeth avait déjà inspiré Jean-Pierre Melville en 1950, qui l'avait transposée dans les salles. Les deux gosses s'y inventent des jeux cruels et destructeurs, comme l’enfance sait en produire.

Opéra de chambre
Le musicien et compositeur américain Philip Glass s’en est emparé en 1996 pour créer une forme nouvelle, un opéra de chambre pour trois pianos, avec une musique légère à structures répétitives (Philip Glass est un des grands noms de la musique minimaliste et répétitive). Sur scène, l’effectif est tout aussi restreint : une soprano (ici, Chloé Briot / Elisabeth), un baryton (Guillaume Andrieu / Paul), un ténor (Olivier Dumait/ le narrateur) et une mezzo-soprano (Amaya Dominguez / Dargelos - Agathe). L’ambiance presque intime renforce l’intensité dramatique du récit. La version présentée au Grand Théâtre à partir de ce soir est une nouvelle production de l’oeuvre de Philip Glass, mise en scène et scénographiée par Stéphane Vérité, et qui donne leur chance à de jeunes artistes interprètes.•

Ce soir puis du 20 au 24 novembre à 20h (sauf dimanche 15h), 8-55€